"Matérialisez un simple rêve... Devenez le père des réformes policières et non que les réformes deviennent orphelines sous vous." Me Rama Valayden, qui a adressé plusieurs lettres au commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, au cours de cette année 2022, tient à marteler une dernière proposition avant la fin de l'année.
C'est par le biais d'une lettre, rédigée le 28 décembre, que l'homme de loi demande au CP d'apporter des changements au niveau de la force policière. "Je vous demande de vous soucier un peu des tribulations quotidiennes de vos honnêtes policiers qui travaillent dans les conditions les plus stressantes. D'autant plus que les policiers honnêtes (de toutes branches et divisions) doivent se protéger non seulement des méchants, mais aussi des policiers déshonorants, indignes de confiance, trompeurs et doubles."
Pour Me Rama Valayden, les standing orders doivent être revus, tout comme les exercices de promotions. "Il faut mettre en place une structure de confidentialité et de sécurité pour éviter les fuites lors des examens, et ces réformes remonteront le moral de vos honnêtes policiers. Les modifications des standing orders permettront aux policiers de moins de deux ans de passer des examens", poursuit l'avocat. Il plaide pour l'introduction de diplômes équivalents aux diplômes d'universités réputées, qui les dispenseront de se présenter aux examens pour être sergent et inspecteur.
Utiliser le pouvoir de modifier et de supprimer les ordres permanents
"N'est-il pas risible que tous les agents doivent se présenter pour un avertissement de classe II à un moment où le transport est librement disponible ?" Il interpelle le CP sur la raison d'engorger tous les postes de police quand on sait qu'il n'y a pas de toilettes et d'endroits de repos disponibles. Me Rama Valayden parle aussi du fait que le même principe devrait s'appliquer aux inondations et tsunamis. Pour les inondations, le CP devrait avoir différents niveaux, allant de crues éclair régionales aux crues éclair nationales. "Vous disposez de larges pouvoirs en vertu de l'article 6 de la loi de 1974 sur la police pour modifier (c'est-à-dire supprimer également) les ordres permanents."
Commentant le manque de cellules de police pour détenir les prisonniers, le membre des "Avengers" estime que ce problème provoque beaucoup d'aggravations. Aux prisonniers, aux familles des prisonniers, et aux policiers qui doivent parcourir de longues distances pour sortir et aller chercher les prisonniers. Ils perdent, ainsi, du temps, des ressources humaines, un véhicule de police et de l'essence.
Quid des terres réservées dans le sud de l'île, mais où aucune construction n'a été faite à cause de l'indolence ? "Suite à des pressions de ma part et d'autres, un centre de détention a été construit à Piton. Des visites ont été effectuées par la Commission des droits de l'homme. Pourquoi n'est-il pas encore opérationnel ? Je comprends qu'aucune date n'est disponible auprès du Premier ministre pour la cérémonie du ruban", peut-on lire dans la lettre.
"Si l'ICAC, connue pour sa vitesse de tortue, a pu apporter des changements, pourquoi pas vous ?"
Revenant sur les standing orders, Me Valayden compare ceux introduits par l'ICAC, qui n'utilise plus les statement pads. Et de fustiger le CP : "Pas besoin de papiers carbone obsolètes. Pas besoin de brûler l'huile de minuit pour déchiffrer les écritures insondables des policiers. Si l'ICAC, connue pour sa vitesse de tortue, a pu apporter des changements, pourquoi pas vous ? À moins que vous vous en foutiez ou que la police ait des intérêts particuliers avec ceux qui importent des papiers. Réalisez-vous combien de temps vous gagnerez ? Si vous réalisez pourquoi ne copiez-vous pas, coupez-collez de l'ICAC ?"
Me Rama Valayden a demandé l'introduction d'une caméra corporelle qui, dit-il, va restaurer la confiance qui est une condition sine qua non de la crédibilité d'un corps policier. "Certes, l'enregistrement de chaque contact causera beaucoup de problèmes, mais les arrestations dans le domaine de la drogue et d'autres cas graves devraient être enregistrées pour éviter les erreurs judiciaires." Il souligne également le fait que la meilleure caméra corporelle fabriquée aux États-Unis ne coûte pas plus de Rs 20 000 individuellement. De Chine, elle coûte moins de Rs 4 000. "Lorsque nous achetons en vrac, cela coûtera beaucoup moins cher." Il espère que ses doléances ne resteront pas vaines.