Tout est bien qui finit bien, dit-on. Dans quelques heures, l'année 2022 touche à son terme. En ce vendredi 30 décembre, nous voici arrivés à la porte et sur le paillasson de 2023. L'année électorale, l'année tant attendue, l'année de tous les enjeux et dangers, l'année des alliances, l'année des surprises est arrivée.
Il va sans dire que cette nouvelle année sera mouvementée, au regard du décor planté, d'ores et déjà, en prélude des élections à venir.
L'on peut, d'emblée, évoquer la désintégration survenue au sein de l'Union Sacrée de la Nation, il y a peu, à la suite du départ de Moïse Katumbi Chapwe, leader d'Ensemble et candidat déclaré à la présidentielle, ainsi que le rapprochement entre Fayulu, Matata et Denis Mukwege, qui s'activent et affûtent les armes pour barrer la route à un deuxième mandat de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l'actuel Président de la République, qui, de son côté, tient à conserver son pouvoir pour les cinq prochaines années.
A cette grande bataille, il ne faut pas exclure le PPRD (Parti du peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), cette famille politique de l'ancien Président de la République, Joseph Kabila, devenu Sénateur à vie, qui n'a pas encore dit son tout dernier mot, quant à son candidat la présidentielle et se prépare, peut-être, à jouer au trouble-fête, le moment venu.
II convient de relever que pour cette même nouvelle année 2023, le Gouvernement de la République ainsi que l'ensemble du régime en place auront plusieurs fers au feu. Une kyrielle de défis irrésolus lors de douze précédents mois. Il s'agit du défi sécuritaire dominé par l'agression du Rwanda, sous couvert du M23 qui endeuille la partie Est du pays ; la mise en œuvre effective du PDL-145 Territoires ; le démarrage effectif des travaux de construction du port en eaux profondes de Banana, dans le Kongo Central ; la poursuite des travaux de finissage de l'usine de traitement d'eau potable de Lemba Imbu, la mise en circulation des bus Transcadémia, le finissage à temps, des sites devant accueillir les 9èmes Jeux de la Francophonie en juillet et août 2023. Le tout devra alors reposer sur l'amélioration qualitative du vécu quotidien des congolais lambda qui, décidément, attendront au tournant les moins prolifiques de tous les dirigeants." Moto azali na matoyi makoyoka, ayoka ", s'il faut paraphraser ainsi le Cardinal Fridolin Ambongo.
Bonne année et fructueuse année 2023...