Madagascar: Maevatanàna - Une arnaqueuse soupçonnée de rapt

Une femme est en détention préventive à Maevatanàna depuis jeudi pour escroquerie. Elle sera extraite de la prison pour être enquêtée sur une suspicion de kidnapping.

Mandat de dépôt. C'est ce qui a été prononcé par le magistrat du parquet de Maevatanàna, jeudi, contre une femme poursuivie pour escroquerie et extorsion de fonds. Elle sera sortie de la prison pour une nouvelle enquête sur une suspicion d'enlèvement et de séquestration de deux enfants. Tout a commencé à Andriba où il y avait un homme blessé. Informée de son hospitalisation, la prévenue se vantait de pouvoir le guérir.

Elle a persuadé ses parents de le libérer de l'hôpital pour qu'elle le sauve avec son soi-disant don du ciel. Le père du patient a suivi ce qu'elle lui a dit de faire. Il a même versé une grosse somme qu'elle a demandée. Or, son fils n'a pas pu se rétablir. Il a fini par mourir. De là, ses parents ont exigé d'être remboursés. Après avoir perdu leur enfant et leur argent, ils se sont décidés à porter plainte contre l'autoproclamée guérisseuse.

Vendre

Interrogée par les gendarmes d'Andriba, puis présentée au parquet, la femme a été renvoyée derrière les barreaux. La surprise, elle avait gardé chez elle une fillette de 10 ans et son petit frère de 8 ans qui ne sont pas les siens. Des premiers renseignements de la gendarmerie révèlent que les pères des pauvres innocents sont déjà décédés. Ils ont la même mère, mais qui voulait les vendre à sa patronne à Ankazobe. Plus tard, leur maman travaillait à Ambatolampy pour la femme actuellement en prison.

Ce fut là-bas qu'elle les lui aurait donnés. " Depuis, la mère biologique était introuvable. Personne ne sait toujours où elle pourrait être ni ce qui lui est arrivé ", explique-t-on. La femme mise en cause avait emmené les enfants avec elle pour vivre à Ambohimandroso, ensuite à Ankazobe, puis à Andavamamba avant d'être impliquée dans l'histoire d'escroquerie à Andriba. Son ex-mari compte récupérer les deux petits en attendant l'issue de l'enquête du groupe d'appui à la police judiciaire (GAPJ) de Betsiboka. L'investigation pour porter la lumière sur cette affaire ne fait que commencer. La fille et son frère sont entre des bonnes mains à la gendarmerie après leur examen médical à l'infirmerie.

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