Depuis quelques jours, une ambiance festive se fait déjà sentir dans les rues et les foyers antsiranais. Ce, malgré la baisse du pouvoir d'achat de la majorité de la population.
Concrètement, ce que l'on voit aujourd'hui, ne peut être comparé aux précédentes festivités de fin d'année. Bien des gens, occupés à divers emplois et métiers ainsi qu'une vie sociale bien remplie, n'ont pas encore préparé ou programmé ces fêtes qui sont déjà à leurs portes. Ils attendent le dernier jour pour s'y mettre.
Hier vendredi, le marché de Bazarikely a été bondé, car de nombreuses personnes ont commencé à faire leurs achats. D'après différentes personnes, il est possible de dire que nombreux sont ceux qui envisagent de préparer la fête avec leur famille et leurs amis proches, à la maison, dans une salle de fêtes, dans un bar, dans un petit restaurant, dans une boite de nuit...
La ville offre un large choix de lieux pour célébrer le passage vers la nouvelle année. En revanche, les grands et moyens restaurants, légendes de la ville, présentent différentes formules pour accueillir la nouvelle année à une clientèle fortunée ou aisée. Ils ont la même idée d'organiser un buffet, mais payer 100 000 à 140 000 ariary par personne n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Budget réduit
Concernant la quantité des marchandises achetées, il est évident que le pouvoir d'achat des consommateurs a diminué. Et la hausse des prix de différents produits a enfoncé le clou.
Les commerçants de vêtements et de chaussures n'ont pas caché leur découragement car leurs chiffres d'affaires ont beaucoup baissé par rapport à l'année passée. Il en est de même des marchands de meubles en bois qui sont complètement perdus " Le budget réservé aux fêtes de fin d'année est très réduit, car la majeure partie a été dépensée pour célébrer dignement Noël. Il faut aussi penser à demain car la fin de janvier pour percevoir le prochain salaire est encore loin ", affirme une mère de famille fonctionnaire.
Sur le plan social, le gouverneur Daodo Arona Marisiky et ses proches collaborateurs sont venus à la Maison centrale d'Antsiranana, hier, pour offrir aux neuf cent quarante huit détenus du riz, des haricots et de la viande hachée afin qu'ils puissent fêter le Nouvel An ensemble. Et les églises et les organisations chrétiennes n'ont pas oublié leurs membres et ont organisé un réveillon de prière, de louange et de fête dans leurs églises respectives.