L 'adoption de la loi d'orientation générale du système éducatif (LOSE) est un tournant décisif pour l'éducation à Madagascar.
Le secteur de l'éducation devrait faire face à quelques changements dès la mise en effectivité de la loi d'orientation générale du système éducatif (LOSE). Celle-ci a été adoptée par l'Assemblée nationale au 1er décembre puis validée par le sénat le 15 décembre. Durant la séance pleinère qui s'est déroulée à l'Assemblée nationale, la ministre de l'Éducation Nationale Marie Michelle Sahondrarimalala a reconnu que des lacunes ont été relevées dans le secteur de l'éducation à Madagascar. La loi se joint à l'effort entrepris dans le cadre du Plan sectoriel de l'Éducation (PSE).
Ainsi, des réformes curriculaires devraient se mettre en place, pour ne citer que celle de l'évaluation nationale de la fin du cycle primaire pour la classe de sixième. Néanmoins, le CEPE sera encore maintenu à la cinquième année du primaire en attendant la promulgation du projet de loi d'orientation qui reporte en sixième l'évaluation nationale de fin d'études primaires. À partir de cette loi, des changements seront attendus. Parmi les points saillants disposés par cette loi, la durée de la scolarité obligatoire qui est passée de cinq années à 10 années.
La loi instaure un enseignement public obligatoire progressif de 10 ans. L'objectif est de permettre à l'enfant d'aller à l'école jusqu'à l'obtention d'un Brevet d'études à la fin du cycle d'enseignement secondaire général de niveau I. Une phase préscolaire d'une année devrait également être obligatoire. Ainsi, l'âge minimum de scolarisation à 5 ans est prévue. À l'appui de cette disposition, le passage une ou des années en prescolaire prépare mieux les élèves à la phase primaire. Le but étant de réduire le risque d'échec et d'abandon scolaire. Par ailleurs, la politique de la langue d'enseignement fait partie des points saillants de la loi.
Amélioration notable
Ainsi, l'éducation inclusive est renforcée avec une mention particulière pour la scolarisation des personnes en situation de handicap et des autres groupes vulnérables. La loi mise sur l'adéquation de la formation professionnelle et par extension du profil de sortie des apprenants par rapport aux marchés de l'emploi. Ainsi, la réforme consiste à harmoniser le système, accroître l'accessibilité de tous au dispositif d'enseignement technique et de la formation professionnelle, mais surtout à améliorer la qualité des formations afin que les apprenants présentent un profil de sortie répondant aux besoins sectoriels des pôles de croissance, reconnaître les compétences par le biais de la validation des acquis de l'expérience.