Gabon: Pour les Gabonais, 2022 a été l'année de l'explosion du coût de la vie

Les Gabonais, qui préparent le réveillon de la Saint Sylvestre, se souviennent que 2022 a été une année très difficile. La pandémie du Covid-19 et surtout les conséquences de la guerre en Ukraine ont sérieusement impacté le coût de la vie. Ce pays pétrolier du golfe de Guinée qui importe quasiment tout ce qu'il consomme n'a donc pas été épargné par la flambée des coûts sur le marché international.

Au marché Mont Bouét, le plus grand de Libreville, la bonne ou la mauvaise santé de l'économie gabonaise se reflète. De l'avis des clients, la vie a été trop chère 2022 : " Très chère,et elle continue encore à être deux fois plus chère. On ne sait plus ce qu'on va faire, alors que la nourriture ne cesse d'augmenter ", lance une Gabonaise.

" Les choses sont trop chères. On accuse l'Ukraine et la Russie, mais les commerçants et consommateurs n'arrivent pas à respirer. Le coût de la vie devient très élevé, plus que 2021 ", dit un présent au marché.

Les autorités " ont pris des mesures, mais nous constatons que les mesures ne sont pas respectées, parce que le panier de la ménagère est vraiment très cher aujourd'hui. Les Gabonais ne peuvent plus se nourrir avec 20000 francs CFA ", s'indigne un autre Gabonais.

Accusés d'être à l'origine de la vie chère, les commerçantes se défendent : " Puisqu'on est grossistes, pour nous aussi c'est cher. La caisse désormais est à 100000 francs CFA. Or d'habitude, elle est plutôt à 40000 ou 45000 ", en résume une.

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Le gouvernement avait pourtant plafonné les prix de certains produits. Mais les consommateurs disent n'avoir rien senti. Ils réclament plus d'efforts du gouvernement en 2023 pour baisser les prix.

Un choc économique qui frappe toute l'Afrique

En 2022, le continent africain a encaissé une série de choc extérieurs : une forte inflation - 8 % en moyenne - un renchérissement du prix des engrais et du coût du crédit. La croissance globale est en baisse par rapport à 2021, devant atteindre 3,5 %. Les perspectives pour 2023 sont donc prudentes. Le chef économiste de l'agence de notation Bloomfied investment, Marius Achi explique les mesures prises pour amortir l'impact :

Le chef économiste de l'agence de notation Bloomfied investment, Marius Achi, explique les difficultés du continent africain

 

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