La compagnie aérienne Air Sénégal a été créé en 2016, et son capital est détenu à 100% par l'État du Sénégal, à travers la Caisse des dépôts et de consignations (Cdc) sous le code IATA (Iata : Hc).
Depuis lors, elle est en eau trouble. En cause, la non mise en œuvre du business plan dressé au départ. Selon nos sources, le business plan qui a été étudié par le cabinet Seabury a été tout simplement écarté, notamment en ce qui concerne la flotte et le réseau. Autrement dit, le business plan qui a été étudié et validé n'est pas celui qui a été mis en place. A ce jour, aucune explication n'a filtré sur ce changement des orientations stratégiques ficelées au départ.
De même, la Direction était censée ouvrir le capital aux privés et institutionnels Sénégalais, en remplacement de la Caisse des dépôts et de consignations (Cdc). Ce qui, d'ailleurs, n'a jamais été fait jusqu'à ce jour. Conséquence, la compagnie aérienne est confrontée à des problèmes de trésorerie énormes, qui proviennent essentiellement du financement des quatre (04) avions achetés, à savoir deux (2) ATR 72 et deux (2) ATR-A330-900.
Quid des retards et du non-respect des programmations, des pertes de bagages, entre autre réclamations des voyageurs clients de la compagnie, en plus de la charge locative d'appareils pour assurer de nombreuses dessertes dont le choix de certaines est sujet à question parce que n'étant pas rentables ? Contrairement à celles caractérisées par une forte présence de Sénégalais de la diaspora. En atteste la suppression, ç un moment, de la ligne Afrique Centrale desservant le Cameroun parce que n'étant pas rentable.
Il s'y ajoute des problèmes commerciaux et opérationnels dus à un réseau trop large, dès le démarrage ; des problèmes d'entretien et de maintenance, notamment la mauvaise planification de l'entretien des avions ; le manque de pièces de rechange d'avion qui entraine quelque fois la cannibalisation, l'absence de stratégie globale ; le problème de ressources humaines à tous les niveaux ; le manque d'expérience du Conseil d'administration pour dégager les grandes orientations de la compagnie ; la mauvaise planification de l'entretien des avions, le manque de pièces de rechange d'avions ; d'où la cannibalisation, entre autres limites de la compagnie. Autant de constats qui poussent à se demander à quand la résolution du financement de la compagnie et de sa structuration par les professionnels ?