La nouvelle année s'annonce compliquée pour l'ancien président du Botswana, Ian Khama. Un mandat d'arrêt a été émis contre lui par la justice de son pays, jeudi dernier. L'ancien chef de l'État est réfugié en Afrique du Sud depuis près d'un an, suite à des tensions avec l'actuel président botswanais. Il se dit victime d'une persécution politique.
L'ancien président de 69 ans est recherché par la police botswanaise pour possession illégale d'armes à feu, dans une affaire qui remonte à 2016 et qui concerne également d'autres suspects. Le dossier s'est ouvert devant les tribunaux en son absence, en avril dernier, alors qu'il se trouvait en Afrique du Sud, disant craindre pour sa vie dans son pays d'origine.
Au pouvoir une décennie jusqu'en 2018, et en très mauvais termes avec son successeur Mokgweetsi Masisi qu'il accuse d'autoritarisme, Ian Khama, fils du premier président du pays, clame qu'il s'agit d'une affaire politique visant à le faire taire d'ici les élections générales de 2024. Il a affirmé, dans une interview donnée en fin de semaine à la télévision nationale sud-africaine, posséder les permis pour ces armes.
L'Afrique du Sud indique n'avoir pas encore reçu de demande d'extradition, mais cette situation risque de continuer à envenimer les relations entre le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son homologue botswanais, alors que les deux pays font partie de la SADC, la Communauté de développement d'Afrique Australe.