Au Burkina Faso, la tension a baissé dans le camp du centre national d'entrainement commando et de formation aux opérations spéciales où des soldats ont manifesté vendredi en séquestrant certains chefs hiérarchiques. Selon des sources sécuritaires, il s'agissait d'un mouvement d'humeur de soldats qui réclamaient leurs primes d'alimentation.
Les soldats du centre d'entrainement commando et de formation aux opérations spéciales étaient en colère contre le chef de corps. Ils ont réclamé sa démission.
Ces soldats demandaient leurs primes de stages déjà effectués, des missions intérieures et d'alimentation. Ils avaient mis aux arrêts l'adjoint du chef de corps et le trésorier. Le chef de corps s'étant échappé face à cette colère, selon certaines sources
Après des discussions, un officier a été chargé de gérer les affaires courantes en attendant la nomination d'un nouveau chef de corps. Le calme est revenu au sein de la caserne mais le chef de corps est toujours porté disparu. " Depuis le début du mouvement, personne ne sait où il se trouve ", confie une autre source.
Selon un soldat, ce dernier serait dans un lieu sûr. " Il a préféré se mettre en sécurité, attendant un retour au calme ", précise notre source.
L'agence d'information du Burkina Faso, citant des sources sécuritaires, souligne que " le calme et la sérénité sont de retour à la garnison de Pô à l'issue d'échanges francs et pédagogiques suite à "une journée mouvementée" ".
" La réorganisation de l'armée a commencé depuis quelque temps "
Pendant ce temps, le président de la transition, Ibrahim Traoré, a présenté ses vœux à ses compatriotes. En tenue de combat et un béret rouge sur la tête, il a salué le courage et le travail des forces armées auprès des populations. Le capitaine a assuré que l'armée burkinabè a acquis du matériel aérien et terrestre avec le concours de certains pays voisins et que " la réorganisation de l'armée a commencé depuis quelque temps ".
La réorganisation de l'armée a commencé. Nous sommes dans une phase de changement de tactique, nous parlerons de changement stratégique dans les jours à venir. Mais déjà, dans la mentalité des combattants, la tactique a déjà changé.
Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré