A Abidjan dans le cadre du concours Miss 2.0, Lydie Omanga Dihandju, présidente du jury de Miss 2.0 dont la dernière étape de la caravane s'est tenue le 21 décembre 2022, estime que ce concours est en train de construire une nouvelle identité du leadership féminin. Pour elle, ce qu'on attend de la femme, c'est qu'elle soit au rendez-vous de la transformation de la société de demain. Et le concours Miss 2.0 se présente comme une opportunité pour réussir cela.

Lorsque Stéphane Konan, promoteur de ce concours qui est à sa 3e édition, échange avec elle, Lydie Omanga Dihandju se demande d'abord pourquoi elle ? Il lui dira simplement que du fait de son parcours, il s'avère qu'elle est en phase pour pouvoir être la présidente du jury.

" Ce concours promeut les femmes et le leadership féminin "

Elle lui demande alors s'il n'y avait pas d'Ivoirienne pour présider ce jury. C'est alors que Stéphane Konan lui répond que l'objectif c'est d'avoir la vision des Africains sur des Africains. Convaincue de la pertinence de l'argumentation de M. Konan, elle accepte sa sollicitation.

" On doit regarder au niveau du continent quelles sont nos compétences et travailler ensemble pour qu'on puisse nous-mêmes faire émerger nos pays. C'est ainsi que je lui ai donné mon accord. Voici comment je suis arrivée à Miss 2.0 à la demande de Stéphane Konan ", explique Lydie Omanga Dihandju.

Si elle a accepté de présider le jury de Miss 2.0, elle soutient que c'est parce qu'il s'agit d'un concours en rapport avec les Tic. " En tant que vice-présidente d'une autorité de régulation des télécommunications, le fait que les inscriptions, les informations, les votes s'effectuent par sms, en ligne et via les réseaux sociaux, est en parfaite adéquation avec mon environnement professionnel ", fait-elle remarquer. A cela, il faut ajouter que ce concours, dira-t-elle, promeut les femmes et le leadership féminin sans mettre en avant des critères de beauté mais des critères d'intelligence, de maîtrise des Tic.

Autre raison qui a convaincu celle qui évolue dans le secteur des médias en tant que journaliste puis rédactrice en chef aussi bien dans la presse, l'audiovisuelle que le numérique, c'est que ce concours met en avant l'instruction et l'éducation des jeunes filles. Toute chose qui valorise positivement les jeunes femmes. Lydie Omanga Dihandju, présidente du jury de la 3e édition de Miss2.0 affirme qu'elle se devait de répondre présente à cette invitation.

Autre argument qui a pesé dans la décision de Lydie Omanga Dihandju, c'est que ce concours offre l'opportunité aux Africains de travailler ensemble. Une Congolaise qui répond à l'invitation de ses frères ivoiriens pour collaborer grâce à ses expériences à la réussite de cet évènement, constitue un exemple à réitérer.

Pour elle, cette collaboration est une contribution qui vise à donner une image positive et crédible des Africains. Et montrer qu'ils sont capables de travailler sur des projets communs et de les réussir. " Notre union, l'union des Africains, fait et fera toujours notre force ", a-t-elle lancé.

" Donner les moyens aux femmes de jouer tous les matchs... "

Lydie Omanga est la vice-présidente de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arptc). Dans l'économie de la République démocratique du Congo (RdC), les télécommunications sont le 2e contributeur au budget de l'Etat après le secteur minier. C'est pour dire l'importance du rôle de l'Arptc en tant que régulateur.

Elle a occupé avant cela les fonctions de Directrice de la communication du Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Très au fait des questions de visibilité et de représentativité des femmes dans les fonctions de décision et des questions de leadership féminin, Lydie Omanga saura vite se distinguer auprès du Président Tshisekedi. Elle entreprend de mettre en place " les rencontres présidentielles ", un cadre d'échange et de discussion des femmes leaders de tout horizon avec le Chef de l'Etat. Et surtout faire comprendre à la plus haute autorité de la RdC, à travers un partage d'expérience, le combat quotidien que les femmes congolaises doivent mener pour se hisser aux fonctions et postes de décision que ce soit dans le secteur public ou privé.

De ces rencontres va donc naître l'association des Femmes d'exception du Congo (Fdec) dont elle est la présidente. Cette association a pour objectif de contribuer à l'émergence et à la promotion d'un leadership féminin exemplaire et inspirant en RdC.

C'est ainsi que ces rencontres se sont formalisées, structurées dans le cadre associatif. Cette association a pour objectif de contribuer à l'émergence et à la promotion d'un leadership féminin exemplaire et inspirant en RdC.

Lydie Omanga Dihandju décrit le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme un "HeForShe". Son premier gouvernement était composé de 17% de femmes. Dans le 2 e gouvernement, le nombre de femmes est passé grâce au lobby des femmes leaders à 27%. Selon elle, le Chef de l'Etat entend continuer à promouvoir ainsi le leadership féminin.

D'ailleurs dans le cadre de la promotion du leadership féminin, elle précise que ses attentes se situent au niveau de l'éducation et de l'autonomisation des femmes. A l'en croire, c'est ce qui donnera aux femmes les moyens de jouer " tous les matchs à tous les niveaux du championnat comme les hommes ".

A noter que la caravane de Miss 2.0 a sillonné du 26 octobre au 21 décembre 2022, cinq (5) lycées de jeunes filles à Abidjan et à l'intérieur du pays. Elle est organisée en partenariat avec Orange Côte d'Ivoire, Trace et Trace Academia, Huawei, la Rti et Fraternité Matin.

Cette année, la caravane a tout particulièrement sensibilisé les lycéennes à la dépigmentation de la peau et, de façon générale, à la promotion de l'excellence en milieu scolaire.

Les trois meilleures élèves de 2nde, 1re et Terminale de chaque lycée ont été récompensées avec des ordinateurs portables et des tablettes afin de leur permettre de bénéficier d'outils modernes pouvant les accompagner tout au long de leur scolarité.

Lydie Omanga Dihandju est titulaire d'un Master en Management, d'une maîtrise de Droit public de l'Université de Paris-Panthéon Assas (Paris II) et d'un diplôme en Communication et Information de l'Institut français de presse (Ifp) ( Paris II).