En Côte d'Ivoire, les autorités songent à réduire l'impact de la pollution du parc automobile avec un tout nouveau projet: introduire des voitures électriques. Cela devrait d'abord concerner la capitale économique, Abidjan. Le projet est notamment porté par le ministère de l'Environnement qui cible surtout les transports en commun et les taxis.
Sur les voies passantes d'Abidjan, avec des files interminables d'embouteillages, 4X4, bus et voitures sont agglutinés. Selon des études menées par le ministère de l'Environnement, le parc automobile émet trop de gaz carbonique et les véhicules fonctionnant au gasoil dégagent trop de souffre, d'où l'idée de changer progressivement de cap, en introduisant des voitures électriques.
Premières cibles de ce projet: les véhicules administratifs, les transports en commun et les taxis. Ces derniers ont la possibilité d'acquérir des voitures électriques à prix réduits. "Il ne s'agit pas de commencer par dire aux gens d'acheter des véhicules électriques. Cela coûte cher. Il serait bon de commencer par la flotte du service public: les bus et les minibus (les Gbaka). Nous allons aussi inciter les taxis à laisser le thermique. Il faut aller véritablement vers les transports de masse. Si nous sommes à 30% dans les cinq ans à venir, ce n'est pas mauvais", explique le Dr Etien N'Dah, coordonnateur du projet mobilité électrique au ministère de l'Environnement.
Les professionnels sont convaincus par l'impact environnemental. Reste à régler les questions logistiques concernant l'emplacement des bornes de recharge, mais aussi l'approvisionnement en pièces de rechange. "Les véhicules qui sont utilisés nous permettent de pouvoir faire une exploitation tout au long de la journée. Nous aurons, en gros, un véhicule silencieux et, au-delà de cela, nous pensons aussi que l'accès aux pièces détachées pourrait être amélioré ", souligne Vamoya Karamoko, secrétaire adjoint de la fédération du patronat des taxis compteurs d'Abidjan.
Prochaine étape: la formation des mécaniciens et des conducteurs. Les autorités espèrent ainsi, à terme, renouveler près de 30% des transports en commun avec des véhicules électriques.