Lundi, le Premier ministre sortant Abdelhamid Dbeibah a affirmé que cette nouvelle année sera celle des élections dans le pays. Mais la situation politique et militaire, les divisions et les clivages politiques laissent peu de chance à l'organisation d'un scrutin.
Depuis l'annonce de l'annulation des élections prévues le 24 janvier 2021, le pays peine à sortir de la crise. Quant au dialogue censé ouvrir le chemin vers ces élections, initié par les Nations unies il y a quelques semaines entre le Conseil suprême de l'État à Tripoli et le Parlement à l'est, il est toujours suspendu.
Ce dialogue a été lancé sous la pression internationale pour permettre aux deux parties de s'entendre sur une base constitutionnelle afin d'organiser des élections. Mais il s'est rapidement enlisé en raison de profondes différences, notamment sur la loi électorale et les conditions de candidature à la présidentielle.
Pour débloquer la situation, le conseil présidentiel, proche du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, a lancé une initiative. Il s'agit de réunir les deux institutions à Gadames, dans le nord-est libyen, le 11 janvier.
Mais lundi, le Conseil suprême d'État a refusé d'y participer sans plus de précisions. Selon plusieurs observateurs, le Parlement, qui garde le silence pour le moment, serait dans la même position.
De son côté, l'Union africaine est toujours convaincu que des élections doivent d'abord passer par une réconciliation préalable. Jean-Claude Gakosso, le ministre des Affaires étrangères congolais, dont le pays préside le Comité de haut-niveau pour la Libye, sera à Tripoli le 8 janvier pour une conférence préparatoire de réconciliation. Selon lui, une date et un ordre du jour pour la conférence de réconciliation nationale inclusive espérée devraient y être arrêtées.