Madagascar: Refonte de la liste électorale - Ravalomanana mobilise ses ouailles

Une mobilisation générale. C'est ce que Marc Ravalomanana, président du "Tiako i Madagasikara" (TIM), a sonné hier.

A l'occasion d'une cérémonie de vœux du nouvel an, à sa résidence, à Faravohitra, le patron du parti d'opposition a demandé à ses ouailles d'être au taquet dans le processus de refonte de la liste électorale. "L'ordre", aux militants du TIM, comme Marc Ravalomanana l'a souligné dans son discours, est de "mobiliser les électeurs, surtout nos électeurs, surveiller et s'assurer du bon déroulement de la confection de la liste électorale". A l'entendre, le boss du TIM ne compte pas rater le coche du rallonge d'un mois de la période de recensement des électeurs. Il veut ainsi profiter de cette prolongation pour inciter ses partisans à s'inscrire massivement sur la liste électorale.

À s'en tenir aux différentes prises de parole d'hier, le parti TIM alignera un candidat à la prochaine élection présidentielle. Il est quasi certain que ce sera à nouveau Marc Ravalomanana. Bien que l'ancien chef d'État n'ait pas encore officiellement fait part de ses prétentions, ses différentes sorties publiques, ainsi que celles de ses fidèles, indiquent qu'il sera en lice lors de la prochaine course à la magistrature. Cette intention de concourir à la présidentielle explique la mobilisation pour une inscription massive sur la liste électorale, hier.

Erreur de stratégie

Le chef de file du TIM défend pourtant l'exigence d'une recomposition de la Haute cour constitutionnelle (HCC), et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Seulement, faisant écho à un communiqué de presse publié par la CENI en décembre, il concède que la liste électorale qui découle de la refonte actuelle sera celle qui sera utilisée à la course à la magistrature suprême. Visiblement, le TIM compte rattraper une probable erreur de stratégie. Après avoir appelé ses partisans à s'inscrire sur la liste électorale, au début du recensement des électeurs, en octobre, Marc Ravalomanana a changé d'avis et a appelé au boycott.

En conséquence, bon nombre de ses ouailles se sont exécutés. Plusieurs ont rembarré les agents recenseurs qui se sont présentés chez-eux, ou ont boudé les bureaux de Fokontany lorsqu'il était question d'inscription sur la liste. Outre sonner la mobilisation de ses partisans pour s'inscrire sur la liste électorale, l'ancien président de la République a appelé à serrer les rangs en vue de l'échéance électorale. Il a aussi fait un appel du pied aux formations politiques qui souhaitent s'allier au TIM. "Je vous assure que j'ai changé. J'ai tiré les leçons de tout ce qui s'est passé. Je sais ce que je dois faire", affirme le boss du parti d'opposition.

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