Des étudiants ont manifesté lundi sur le campus de Mvouni, le plus important du pays, pour dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent. À une dizaine de jours des examens du premier semestre, les manifestants demandent également que leurs représentants soient changés.
La main sur le cœur, les étudiants ont entonné l'hymne national au moment de lancer la manifestation. Deux toilettes pour plusieurs milliers d'étudiants, une mutuelle de santé toujours attendue alors qu'on est en milieu d'année universitaire, des problèmes liés à la capacité d'accueil et à la transmission des cours ou encore des représentants étudiants jugés proches de l'administration et insensible aux problèmes de leurs collègues. Tels sont les griefs des manifestants.
Pour ces derniers, la situation a trop duré et des solutions rapides doivent voir le jour, à commencer par l'élection de nouveaux représentants des étudiants. " Il y a une note qui va faire disparaître la coopérative actuelle donc nous avons pris la décision de ne pas reprendre les cours jusqu'à ce que cette note soit affichée ", explique Chamsoudine Mohamed, actuellement en deuxième année de lettres modernes françaises.
Crises à répétition
Approchée, l'administration centrale de l'Université des Comores n'a pas réagi. Quant au ministère de l'Éducation nationale, le cabinet du ministre affirme se renseigner avant de réagir.
Ces dernières années, l'université traverse plusieurs crises et fait face à divers mouvements de contestation de la part de plusieurs corps, dont celui des enseignants contractuels du site de Patsy à Anjouan, mais aussi du Syndicat national des enseignants. Quant au poste de président de l'institution, cela fait maintenant quatre ans qu'il n'est plus pourvu et que l'université est dirigée par un administrateur provisoire.