Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukry a affirmé que la récupération du Sarcophage vert des Etats-Unis constituait un maillon dans la chaîne de réussites du ministère des Affaires étrangères pour recouvrer le patrimoine civilisationnel égyptien.
M. Choukry a tenu ces propos lors d'une conférence de presse lundi avec le ministre du Tourisme et des Antiquités, Ahmed Eissa à l'occasion de la restitution par les Etats Unis du Sarcophage vert à l'Egypte en présence du chargé d'affaires de l'ambassade des USA au Caire et du secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, Moustafa Waziri.
Le chef de la diplomatie égyptienne s'est réjoui de l'accueil par le ministère des AE de cet événement "important et historique".
M. Choukry a affirmé la conjugaison des efforts de l'Etat égyptien, représenté dans le ministère des AE, les deux missions diplomatiques aux Etats-Unis, le ministère du tourisme et le bureau du procureur général pour récupérer une pièce précieuse de l'histoire de l'Egypte, ce qui selon lui, confirme l'attachement de l'Etat à la récupération de ses antiquités usurpées.
Ce sarcophage vert, a-t-il précisé, constitue une pièce originale de notre patrimoine civilisationnel inestimable et un témoignage sur notre civilisation qui éblouit toujours le monde à chaque nouvelle découverte archéologique.
Et le ministre d'indiquer que toute pièce antique "grande ou petite" constitue une partie de l'histoire de l'Egypte et des Égyptiens ajoutant que la restitution par les USA de cette pièce à l'Egypte reflète la coopération reliant les deux pays dans le domaine de protection des biens culturels et la récupération des antiquités volées.
L'Egypte, a-t-il mentionné, était l'une des premiers pays ayant ratifié la Convention de La Haye de 1954 et la Convention de l'UNESCO de 1970 pour l'interdiction et la prévention du transfert et de l'importation illicites de biens culturels ajoutant que l'Etat égyptien a tenu également à conclure des accords bilatéraux avec les pays amis pour préserver le patrimoine culturel et les antiquités.
L'Egypte est en train de signer des accords similaires pour faciliter la récupération des pièces volées, a-t-il fait savoir soulignant que l'Etat avait réussi durant la dernière décennie à recouvrer d'environ 20 300 pièces.
Il a de même mis en relief les directives données constamment aux missions diplomatiques et consulaires égyptiennes à l'étranger pour accorder beaucoup d'intérêt à ce dossier et poursuivre tout trafic d'antiquités égyptiennes, et coopérer étroitement en ce sens avec le ministère du tourisme, le bureau du procureur général et le ministère de l'intérieur.
L'aboutissement rapide desdits efforts renforce notre volonté d'avancer dans cette voie pour recouvrer les antiquités usurpées et coordonner avec nos partenaires dans l'échange de données liées à la contrebande et au trafic d'antiquités, a-t-il signalé.