Des équipements de dernière génération ont en effet été acquis ces dernières années par la direction de cet hôpital considéré comme l'un des plus importants du pays.
Une cour plutôt propre avec presque pas de sachets d'eau en plastiques jetés à même le sol. C'est du moins, notre premier constat une fois dans l'enceinte du CHU Point Gbâti sur une superficie de 25 hectares.
Ce sont les fontaines d'eau que nous avons installés un peu partout ici qui nous ont permis d'avoir ce résultat affirme la direction de l'hôpital. Mais à côté de cette amélioration, les toilettes publiques restent pour la plupart en mauvais états voire inutilisables, comme l'explique Koura Traoré, une accompagnatrice d'un patient victime d'un avc et admis au service neurologie.
"Je dois dire qu'ici au CHU Point G le personnel soignant s'occupe bien des patients. Nous nettoyons nous mêmes nos chambres et le service d'hygiène de l'hôpital prend soin des couloirs. Mais nous avons quelques difficultés avec les toilettes."
Pour Ilo Bella Diall, directeur général du CHU Point G, la propreté des toilettes et des lieux plus globalement relève de la responsabilité de tout un chacun.
"Il faut que chacun de nous, chaque Malien et la population d'une manière générale, que chacun remette le service public au cœur de sa préoccupation. Parce que quand chacun dit ça ne m'intéresse pas, c'est une structure de l'Etat, je fais ce que je veux... Je viens en tant que malade dans une salle, je crache sur les murs, je n'entretiens pas mon environnement, ce n'est pas au directeur de s'occuper de cela."
Amélioration des conditions de travail
Fodié Sinayoko est le secrétaire aux revendications du comité syndical de la santé, action sociale et promotion de la femme au niveau du CHU du Point G. Celui-ci reconnait que les primes sont désormais payées à la date indiquée et que les salaires contractuels sont également payés régulièrement chaque fin du mois.
Mais il estime toutefois que les questions relatives à la formation ou encore à l'alimentation du personnel sont des doléances qui demeurent.
"Au niveau de la cantine, la nourriture qui est là-bas, n'est pas de qualité. Il y'a souvent un problème de quantité qui se pose aussi. Avec la réduction budgétaire, l'hôpital ne parvient plus à investir ce qu'il faut dans la cantine pour permettre au personnel de manger à sa faim en termes de qualité et de quantité"
De longues heures d'attente
Malamine Diakité accompagne pour sa part un parent hospitalisé au CHU du Point G. Ce dernier estime qu'ils ont dû passer la nuit devant le service des urgences, faute de places.
"Lorsque nous sommes arrivés ici le 12 décembre dernier en provenance de Banamba (localité située à 145 kilomètres de Bamako) vers 02h du matin, nous n'avons pas pu avoir une place au niveau du service des urgences. Nous avons donc passé la nuit dans le véhicule. C'est seulement au petit matin dans les environs de 06H du matin que notre prise en charge a été effectuée. Mais tout se passe depuis."
Mais pour le Directeur général du CHU Point G, cette situation pourrait s'expliquer par le fait qu'"Il faut que les gens comprennent que les urgences est un service de tri. Les urgences d'une manière générale ne sont pas faites pour les hospitalisations au long court. Nous avons un service des urgences qui a été rénové, qui a été réhabilité et qui jusqu'à présent ne peut contenir qu'une vingtaine de places. Nous ne sommes pour autant en retard. Dans aucun pays au monde, les services d'urgences ne contiennent des places illimitées. Je ne peux pas vous dire avec certitude le nombre de places qu'il faut dans une urgence, mais les urgences c'est la porte d'entrée. Le malade il vient, il est vu par le médecin et en fonction de sa pathologie, il est dirigé dans un autre service spécialisé."
Les 587 agents contractuels et les quelques 300 bénévoles du CHU du Point G accueillent quotidiennement des centaines de visiteurs.