Guinée: Déguerpissement à la Camayenne - Les citoyens entre inquiétude et désolation

La cité des quartiers de la Camayenne et du Cameroun dans la commune de Dixinn, sont de nos dans le viseur des nouvelles autorités de la transition. Arrêtés pour des raisons de pluie, les opérations de déguerpissement ont de nouveau repris. Obligés de quitter les lieux, les habitants de ces zones se disent déboussoler par la manière dont les travaux de démolition s'effectuent.

Parmi eux, Hadja Marie Soumah, habitante du quartier cameroun depuis plus de 40 ans. Trouver sur les lieux dans la soirée de ce lundi, elle a tout d'abord reconnu avoir été averti par les agents de la direction du patrimoine bâti public. Ne sachant plus à quel Saint se vouer, elle demande l'aide du Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya.

" Je ne suis pas en train de dire que le CNRD a fait un mauvais acte, le fait de récupérer les domaines de l'État, non. Par la même occasion, nous lui demandons de nous venir en aide au juste. Personnellement, je n'ai aucune autre maison et j'ai assez d'enfants sans situation claire, concernant le boulot.

Je demande au colonel Mamadi Doumbouya de me venir en aide de toute urgence. Je suis vraiment dans le besoin. La preuve est que, toutes mes affaires sont dehors, et certaines ont été par ailleurs détruites, suite au passage du Caterpillar", a-t-elle fait savoir.

Comme lui, Mômô Soumah, cet autre cotoyen sommé de quitter les lieux. À cet endroit depiuis des années de commande de feu Général Lansana Conté, cet agronome de formation dit avoir occupé ce ieux par le canal de M. Soumah, ex président de la Cour Suprême. Malheureusement, l'heure est désormais au rendez-vous de prendre le destin en main et de se chercher.

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" Après cette cassure, personnellement je n'ai pas suggéré de mal. L'élan qu'a pris le Président Doumbouya là va être bon pour le pays, parce qu'il veut que la situation change. Mais le fait que ce déguerpissement a été dans la précipitation n'est pas bonne. Les gens n'ont pas fini de sortir leurs bagages, la machine vient agir. Aujourd'hui je suis vraiment inquièt. Je sais que le Président actuel a trop de charges, mais je lui demande de nous venir au secours, surtout nous les anciens diplômés de ce pays. Nous avons étudié dans les conditions très difficiles et aujourd'hui je me retrouve sans toit",a-t-il exhorté.

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