Les autorités espagnoles ont démantelé un immense réseau, constitué d'au moins 43 personnes, qui depuis deux ans exportait des déchets électroniques depuis l'archipel des Canaries jusqu'aux côtes de l'Afrique occidentale, surtout le Sénégal, la Mauritanie, le Ghana et le Nigeria. Elles ont été arrêtées pour délit environnemental, falsification de documents et appartenance à une organisation criminelle.
Du mercure, du plomb, de l'arsenic ou encore du phosphore. Ce sont les principales substances toxiques qui se trouvaient dans ces déchets électroniques, le plus souvent des téléphones portables.
Derrière : une organisation sophistiquée qui récupérait du matériel électronique sur le marché légal.
De manière générale, ces téléphones, ces consoles de jeux ou autres, doivent, lorsqu'elles arrivent en fin de vie, être confiées à une entreprise spécialisée, qui a pour mission de prendre soin de leur démontage afin d'éviter tout risque de contamination.
Au lieu de cela, ce matériel électronique était récupéré de façon frauduleuse et exporté vers l'Afrique de l'Ouest, avant d'être transformé en articles d'occasion.
Ce système a permis à ce réseau de dégager des bénéfices importants. On parle de 5 000 tonnes de ces déchets pour un million et demi d'euros empochés en deux ans.
Les autorités espagnoles précisent que les substances que contenaient ces appareils électroniques contribuent à trouer la couche d'ozone et à accentuer le réchauffement climatique.