Englouti par une rivière, à Toamasina, un garçon a été repêché mort, hier entre 7h30 et 8h du matin. Sa famille et les témoins oculaires évoquent un phénomène surnaturel.
Un fait-divers à fendre l'âme. Un jeune garçon âgé de 12 ans s'est noyé dans une rivière à Ambalamanasy Toamasina. Son corps sans vie a été " rendu ", selon le terme exact des témoins, hier, peu avant 8h du matin. La noyade dépasse l'entendement. L'enfant et ses deux camarades étaient partis chasser des oiseaux, lundi. Avec sa flèche, il en avait touché un. Le volatile sur l'autre côté de la rive est tombé dans l'eau. Le garçon a alors plongé pour tenter de récupérer son butin. Or, il a raté. " Il a dit à ses amis qu'il allait descendre en premier. Puis, quelque chose l'aurait attiré vers le bas quand il s'est trouvé au milieu. L'autre garçon a rapidement nagé pour le sauver. Il l'a rattrapé. Ils étaient à deux doigts d'atteindre la berge quand il a lâché la main glissante. Depuis, il n'est plus réapparu ", rapporte son père Jery Franco.
Les deux gamins sont allés prévenir les autres au village. Lalaina " zana-drano", un natif plongeur possédant un don, s'est porté volontaire pour retrouver la victime." Il a cherché pendant la nuit. Il est sorti de la rivière pour nous expliquer que les esprits retiennent, mais libèreront notre fils demain [ndlr : hier], vers 7h ou 10h ", relate le père de famille. " Nous habitons à Analankininina. J'étais au travail et j'ai reçu un appel à 15h30. Je suis parti dès qu'on m'a informé des faits. Là-bas, à mon arrivée, j'ai demandé aux gens, à quelle heure mon fils s'est noyé . Ils m'ont répondu, à 13h30. Là, je ne pouvais plus qu'essayer de me consoler. J'ai perdu l'espoir de le revoir vivant. Personne ne survit en restant deux heures sous l'eau ", soupire Jery Franco.
Le fokonolona est retourné sur les lieux au lever du jour. " À la première heure indiquée, le corps sans vie du garçon a réellement flotté ", témoigne un proche du défunt.
Aucune explication rationnelle n'a été donnée sur ce phénomène naturel invisible. " Nous ne pouvons que rappeler la prudence aux parents ", selon la gendarmerie de Toamasina.