Tunisie: Le désastre de l'arbitrage tunisien - Les sans-gloire...

4 Janvier 2023

Depuis la nuit des temps, du moins depuis 30 ans, les polémiques arbitrales n'ont cessé d'émailler les rencontres de Ligue 1. Sauf que là, cette année, la sanction est tombée tel un couperet : aucun arbitre tunisien n'a été retenu au Qatar !

Sadok Selmi, Ameur Chouchen, Walid Jridi, Nidhal Ltaïef, Yosri Bouali, Amir Loussif, Majdi Belhaj Ali, Oussema Ben Ishak, Haïthem Guirat, Naïm Hosni, Nasrallah Jaouadi, Mehrez Melki, Oussama Razgallah, Karim Khemiri et Haïthem Kossai. Une brochette d'arbitres d'élite que le Mondial qatari, par le biais de la Fifa, a tout simplement ignorée. Pas d'arbitrage tunisien à Doha donc le mois dernier. Pourquoi ? Avant de revenir sur l'absence d'hommes en noir tunisiens à la Coupe du monde, tentons de comprendre pourquoi notre arbitrage est sur le déclin, victime de conflits internes peut-être, et d'un mauvais lobbying au niveau international sûrement. Sauf qu'il faut, dès à présent, préparer l'avenir, sélectionner et même choisir des locomotives, pour ne plus se limiter dorénavant à solder une énième période difficile, sur fond de conflits internes à la DNA qui a transformé cette institution du football tunisien en un organe qui applique les consignes. Aujourd'hui, donc, l'absence de notre corps arbitral au dernier Mondial est un indicateur du mal qui ronge un pan entier de ce secteur. Maintenant, cependant, il faut tourner la page et préparer l'avenir. Aujourd'hui, plus que jamais, la DNA doit faire des choix très clairs. Il faut " miser sur l'arbitre ", mais attention : il ne faut pas se tromper de personne. Il faut s'armer de courage et ne pas craindre une éventuelle désignation qui donne un argument aux présidents, fans, entraîneurs et aux joueurs qui contestent généralement l'arbitrage dans le championnat tunisien. Là, on peut imaginer, par exemple, un entraîneur mécontent, dire aux médias, " les arbitres tunisiens ne sont pas bons, la preuve, la Fifa n'en veut pas ". Sauf qu'en retour, la DNA doit aussi comprendre, une bonne fois pour toutes, que nos arbitres ont vraiment besoin de sérénité en ce moment.

%

Rattraper le retard !

Depuis la nuit des temps, du moins depuis 30 ans, les polémiques arbitrales n'ont cessé d'émailler les rencontres de Ligue 1. Sauf que là, cette année, la sanction est tombée, et on s'y attendait depuis un bon moment.

Bref, les arbitres tunisiens, leurs soutiens, la FTF et un pan entier des acteurs du football local n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes. Car aucun homme en noir n'a foulé la moindre pelouse du Qatar. Une humiliation, un cataclysme, un tremblement de terre pour ceux qui se reconnaîtront dans le drame qui se joue. Le mois dernier, un arbitre émérite, tel que Sadok Selmi, est ainsi resté, devant son écran de télévision, à broyer du noir.

Au Qatar, les grandes nations historiques de l'arbitrage étaient toutes là, mises à part la Tunisie qui subit un énième contrecoup de sa politique arbitrale menée depuis une trentaine d'années.

Pourtant, par le passé, nous avions eu Neji Jouini, Mourad Daami et Ali Ben Naceur en phase finale du Mondial. Pourquoi donc alors, le tableau de chasse n'a pas été complété par la suite. Navrant ! Récemment, toujours bien avant le Mondial, la Fifa avait convenu que les " élus " avaient été choisis sur la base de leur personnalité, une manière de dire poliment que pour les " récusés ", leur comportement ne cadrait pas avec la philosophie de Pierluigi Collina, président de la commission des arbitres de l'instance de Zurich.

Ce faisant, pour autant, il va falloir maintenant travailler dur pour rattraper le retard accumulé depuis toutes ces années, et pas seulement sur le plan physique. Désormais, nos arbitres ne pèsent plus, et ce n'est pas leur présence au Chan qui attenuera la tendance.

C'est donc encore une saison éprouvante qui s'achève pour nos arbitres d'élite, dont la plupart ont récemment pris connaissance de leurs affectations. Quant à la transparence, en l'état, ce n'est pas encore pour tout de suite...

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.