Après deux ans, les plages sont de nouveau bondées en ce 2 janvier. Idem hier. Famille, amis, connaissances, tous ont fait le déplacement. Histoire d'oublier l'année passée et de se préparer pour la nouvelle. Le mot d'ordre : s'amuser. Petit détour à Flic-en-Flac...
Les langues se mélangent. Passant du créole à l'anglais, sans oublier le bengali ou l'allemand, tout le monde s'y retrouve. Si la musique est jouée en sourdine ou à un niveau respectable, certains préfèrent pousser le séga, assis sur des caisses. Tous veulent profiter au maximum, d'autant que, pendant deux ans, ce plaisir était interdit, suite aux restrictions sanitaires. Loin de sa région - Saint-Pierre -, Josian est heureux de vivre ces instants de partage avec sa famille. "Nous nous sommes bien préparés pour cet événement. Nous avons apporté toutes nos affaires. Ainsi, nous n'avons pas besoin de laisser nos tentes pour aller acheter quoi que ce soit." Il compte profiter au maximum du beau temps de la région. "Tant que le temps sera clément ; nous allons rester. Mais, s'il pleut, il va falloir décamper."
Festivités et incivisme de certains étrangers
Josian ajoute que, même durant la pandémie, il a rencontré les autres membres de sa famille. "On a pris les précautions d'usage, bien-sûr." Toutefois, le seul bémol rencontré depuis que sa famille et lui campent, c'est le manque de civisme de certaines personnes. "Et ce sont surtout les étrangers qui ont fait le plus de désordre. Ils ont occupé les toilettes presque tout le temps et n'ont pas fait bon usage de l'eau, au détriment de tous les autres campeurs. Franchement, c'est la première fois que nous faisons face à ce manque de bonnes manières."
Il n'est pas le seul à avoir fait ce constat. Rettnen, un habitué des lieux, est consterné par ce manque de respect. "Jamais nous n'avons fait face à ce manque de considération." Il explique que dans la nuit du réveillon, jusqu'aux petites heures du matin, ces étrangers ont été des fauteurs de troubles. "Pourtant, il y a un emplacement où les policiers ont élu domicile depuis quelques jours." Non seulement ces personnes ont chanté et fait du bruit toute la nuit, sous l'effet de l'alcool, mais elles ont aussi uriné sur les arbres, non loin des tentes des campeurs.
Renforcer les liens familiaux
Cela a, certes, gâché un peu les célébrations de différents campeurs. Mais, tous essayent de passer à autre chose. Ces moments permettent de souder encore plus les liens familiaux. "Nous sommes à Flic-en-Flac depuis samedi matin. C'est mon beau-père qui a insufflé cette passion à toute la famille. Nous nous sommes inscrits auprès des autorités, nous avons bénéficié d'une ligne d'électricité", confie Rettnen. 2023 risque d'être difficile, surtout sur le plan économique, raison qui a encore plus motivé la famille à passer du temps à la plage. "Il faut changer d'air avant d'attaquer de plain-pied cette nouvelle année."
Non loin des toilettes et de la salle d'eau, Raawya est également comblée. Sa sœur, qui réside en Angleterre, a fait le déplacement après de nombreuses années. "Nous sommes arrivés dimanche et on y sera trois jours." C'est sa première expérience sous la tente, et tout se passe bien. "Ce sont surtout les enfants qui s'amusent le plus. Nous profitons du beau temps et de la mer au maximum." D'autant que, lors des deux dernières années, avec la pandémie, la famille n'a pu se retrouver aussi souvent qu'elle le voulait. "Nous avons réalisé que la famille a une place prédominante dans notre existence. Le Covid-19 nous l'a démontré." L'année 2023 sera donc placée sous le signe de la famille...