Niger: Le taux de croissance réel passe de 3,6% à 1,4% entre 2020 et 2021

Au Niger, la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) note que la situation économique s'est ressentie par la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) et du programme du Millenium Challenge Corporation (MCC).

Elle a également été marquée par une forte mobilisation d'appuis financiers extérieurs et la poursuite des travaux de construction du barrage de Kandadji et du projet d'extension de l'exploitation pétrolière par la CNPC-NP.

On note également, selon la BCEAO, l'ouverture de la frontière avec le Nigéria, marquant ainsi la reprise des échanges entre les deux pays. Cependant, elle relève que l'arrêt précoce des pluies a conduit à une baisse de la production céréalière de plus de 37% au titre de la campagne 2021/2022.

Ainsi, le taux de croissance réel est ressorti à 1,4% en 2021 contre 3,6% en 2020, selon les dernières estimations de l'INS.

Dans ces conditions, la balance des paiements du Niger est ressortie excédentaire de 140.213 millions en 2021 contre un déficit de 80.036 millions en 2020, en raison de l'accroissement de l'excédent du compte financier, beaucoup plus important que le déficit des transactions courantes et de capital.

En effet, la BCEAO confie que le déficit structurel de la balance courante s'est aggravé de 11,4%, imputable essentiellement à la détérioration de la balance des biens et services ainsi que du revenu primaire, atténuée par l'accroissement de l'excédent du revenu secondaire.

Le déficit commercial a connu une aggravation de 115.750 millions ou 14,9% en 2021, passant de 777.533 millions en 2020 à 893.282 millions en 2021, résultant d'une importante hausse des importations (+145.304,4 millions), malgré la hausse des exportations (+29.554,6 millions).

Les exportations sont passées de 642.345 millions en 2020 à 671.900 millions en 2021, soit une hausse de 4,6%, sous l'impulsion principalement des ventes des produits pétroliers (+24,10%) et agropastoraux (+16,4%), en dépit de la contraction enregistrée au niveau des expéditions uranifères (-27,84%) du fait de la fermeture de la COMINAK.

Le solde du revenu primaire s'est dégradé de 11.549,6 millions pour s'établir à -131.282 millions en 2021, en liaison principalement avec la hausse des revenus des investissements, notamment les intérêts sur la dette extérieure.

Le solde du revenu secondaire s'est établi à 375.680 millions en 2021 contre 343.381 millions un an plus tôt, en rapport avec la hausse des envois de fonds des travailleurs et les réceptions des ONG.

Le solde du compte de capital s'est situé à 489.314 millions en 2021 contre 405.983 millions en 2020. Ce mouvement haussier est imputable essentiellement aux transferts en capital reçus par l'Etat.

Le solde du compte financier, qui retrace les acquisitions nettes d'actifs et les accroissements nets de passifs financiers, est passé de -563.622 millions en 2020 à -822.402 millions en 2021, en lien avec les évolutions favorables des investissements directs étrangers et des investissements de portefeuille.

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