La société civile de Rumangabo a confirmé, mercredi 4 janvier, l'arrivée de deux convois de militaires kenyans de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) dans cette entité du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Cette force serait visiblement en reconnaissance du terrain, estime la société civile locale, en attendant un éventuel retrait du M23 ce jeudi 5 janvier de Rumangabo et Kishishe.
La population locale dit attendre le retrait de ces rebelles de ces deux entités comme ils ont, eux-mêmes, annoncé dans leur communiqué du mercredi dernier.
Le M23 devra laisser Rumangabo et Kishishe à la force régionale de l'EAC.
Pendant ce temps, l'opinion locale ne digère pas le fait que ces rebelles expriment une chose et font le contraire sur terrain.
C'est notamment le fait de se " retirer " d'une zone occupée, alors qu'ils en occupent d'autres et renforcent leurs positions sur d'autres axes.
Cette question suscite plusieurs réactions et mécontentement au sein de la population, qui dit ne plus croire en la force régionale.
Depuis le retrait du M23 de Kibumba, les déplacés n'ont pas voulu regagner leurs villages, s'ils ne sont pas sécurisés par le FARDC.
Ces habitants rescapés du massacre de novembre dernier à Kishishe se disent meurtris et pris en otage par ces rebelles.
Pendant ce temps, la panique a régné toute la soirée du 4 janvier sur l'axe Nyamilima-Ishasha plus au Nord de Rutshuru après que leM23 a occupé de Nyamilima-Centre.