La Tanzanie a signé mardi un contrat de 2,2 milliards de dollars pour achever le dernier tronçon d'un immense projet ferroviaire devant relier, dès 2026, Dar es-salaam au Burundi et la RDC. La Tanzanie se pose ainsi en concurrent du Kenya qui ambitionne lui aussi de devenir la porte de sortie de l'Afrique de l'Est.
Dans la compétition ferroviaire qui bat son plein en Afrique de l'Est, la Tanzanie vient de frapper un grand coup. En signant mardi avec deux sociétés chinoises un contrat pour achever le dernier tronçon de son mégaprojet, les autorités tanzaniennes ne cachent pas leur ambition de faire du port de Mombassa le principal débouché pour les marchandises venues des pays voisins.
L'immense ligne ferroviaire qui doit être achevée dès 2026 reliera sur plus de 2 500 km la Tanzanie au Burundi et à la RDC. Elle devrait permettre de réduire d'un tiers les frais de transports de marchandises depuis la RDC et de raccourcir considérablement le temps de transport.
L'ensemble du projet coûtera au budget tanzanien la coquette somme de 10 milliards de dollars. Le prix de la prééminence économique, car Dar es-Salaam est en compétition avec Mombassa.
Le Kenya, qui croyait avoir un train d'avance sur son voisin avec le projet Mombassa-Kampala-Kigali signé en 2014, connait depuis les pires difficultés à financer le dernier tronçon, celui qui doit relier Nairobi au port de Mombassa.
Entre les deux pays, celui qui remportera la bataille du rail dominera le commerce régional, estime dans la presse tanzanienne un ancien ministre des Transports kényan.