Madagascar: Dégradation des moeurs - Le cardinal met à l'index certains chrétiens

Lundi, le cardinal Tsarahazana a publié une déclaration sans complaisance. Il fustige les chrétiens qui participent aux maux qui gangrènent la société.

Cash. Le cardinal Désiré Tsarahazana, archevêque de l'archidiocèse de Toamasina, n'y est pas allé de main morte dans sa déclaration publiée, lundi. À l'occasion de la 56e journée mondiale de la paix de l'église catholique, célébrée le 1er janvier, il a souligné le contraste de la chrétienté et de ses impacts sur la société malgache. Dans cette déclaration sans complaisance, le cardinal Tsarahazana accueille avec enchantement la hausse du nombre des chrétiens et des églises chrétiennes à Madagascar. Seulement, il souligne qu'en parallèle, "le mal prolifère avec différents visages", au sein de la société malgache. Le prélat cite "l'assassinat, la corruption, les vols, les fraudes, les tromperies, les détournements de deniers et biens publics pour servir des intérêts privés, l'exportation illicite des richesses nationales, les différentes formes de violences".

L'archevêque de Toamasina regrette que "des chrétiens soient parmi les personnes responsables ou aux manettes de ces actes qui sont profondément contraires aux valeurs chrétiennes et à la foi en Jésus Christ". Sur sa lancée, il assène que pour certains, "le fait d'être chrétien n'est plus qu'une façon d'être bien vu, mais au quotidien, leurs actes n'honorent pas du tout le Seigneur".

Dans sa déclaration, le cardinal Désiré Tsarahazana appelle ainsi les fidèles à vivre leur chrétienté dans leur quotidien. A faire preuve des valeurs chrétiennes dans tout ce qu'ils font.

Paix et bonheur

Dans le contexte de cette 56e journée mondiale de paix de l'église catholique, le prélat parle aussi de paix et de bonheur, du bien-être de l'homme et tout homme comme le souligne systématiquement le Pape François. Ce qui implique le bien-être physique, spirituel et sociétal.

La paix et le bonheur pour tous dans la cohésion, la solidarité de tout un chacun. "La paix et le bonheur ne pourront se concrétiser si nous ne travaillons pas de concert, et ne prenions pas nos responsabilités dans cette optique", déclare l'archevêque de Toamasina. À entendre le cardinal Tsarahazana, la cohésion et la solidarité sont de mise dans la lutte contre la hausse du coût de la vie, l'insécurité, les vols de terrain, les détournements ou abus de richesses nationales au profit d'intérêts privés, la destruction de l'environnement. Autant de maux qui empêchent, selon lui, de vivre en paix et heureux.

"Il n'y aura pas de paix, de bonheur, tant que nous ne placions pas au-dessus de tout la vérité, la justice et l'équité", affirme le cardinal Désiré Tsarahazana. Aussi, il réitère les propos du Pape François. Le Saint Père appelle à la cohésion, la solidarité de tous, pour faire régner la paix et ainsi, vaincre les problèmes et les crises qui pèsent sur la société. La quête de la paix et du bonheur implique l'humilité et la prise de responsabilité de tous, réaffirme, du reste, l'archevêque de Toamasina. Dans sa déclaration publiée lundi sur la station Masôva, un média catholique sis à Toamasina, le cardinal Désiré Tsarahazana a adressé ses vœux à la nation, en cette nouvelle année. En ce début d'une année électorale, le prélat formule le vœu que 2023 soit une année de sécurité et de paix pour la population.

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