Afrique: Allocution liminaire du Directeur général de l'OMS lors du point presse - 4 janvier 2023

communiqué de presse

Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.

L'aube d'une nouvelle année offre dans de nombreux pays à la fois une occasion de réflexion et de formulation des aspirations pour les douze mois à venir.

Alors que nous entrons dans la quatrième année de pandémie, le monde est dans une bien meilleure situation qu'il y a plusieurs années, grâce à la prise en charge clinique, aux vaccins et aux traitements disponibles.

Pendant la majeure partie de l'année écoulée, la COVID-19 était en déclin.

La vaccination a augmenté partout dans le monde, et des progrès soutenus ont été enregistrés dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire qui étaient largement à la traîne en 2021 en raison du nationalisme vaccinal et de la capacité de fabrication limitée à une poignée de pays.

De nouveaux antiviraux capables de sauver des vies ont été identifiés l'année dernière, ce qui a contribué à réduire encore la mortalité, même si le déploiement a suivi un schéma similaire : les pays riches en premier.

L'OMS, qui, comme toujours, s'attache à améliorer l'accès, a annoncé le jour de Noël la préqualification des antiviraux nirmatrelvir et ritonavir en vue de leur production par un fabricant indien.

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Il s'agit de la première version générique d'un antiviral à obtenir l'approbation de l'OMS, approbation qui devrait mener à une augmentation de la production et à une amélioration de l'accès, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Néanmoins, malgré ces progrès incontestables, la menace de la COVID-19 persiste.

D'importantes inégalités subsistent dans l'accès au dépistage, au traitement et à la vaccination. En définitive, la COVID-19 demeure un virus dangereux pour la santé, les économies et les sociétés de manière générale.

Chaque semaine, à notre connaissance, quelque dix mille personnes meurent de la COVID-19.

Le bilan réel est probablement beaucoup plus élevé.

Le tableau épidémiologique actuel de la COVID-19, notamment la transmission intense dans plusieurs régions du monde et un sous-variant recombinant qui se propage rapidement, nous préoccupe vivement.

Ces dernières semaines, on a recensé de plus en plus d'hospitalisations et de pressions sur les systèmes de santé, en particulier dans les régions tempérées de l'hémisphère nord, où circulent également d'autres maladies respiratoires, dont la grippe.

Au cours de la semaine écoulée, l'OMS a tenu une réunion de haut niveau avec ses homologues en Chine pour discuter de la recrudescence des cas et des hospitalisations, et le groupe consultatif technique de l'OMS sur l'évolution du virus SARS-CoV-2 et les groupes du réseau d'experts de la prise en charge clinique de la COVID-19 se sont ensuite réunis avec des experts chinois.

Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu'un séquençage viral plus complet et en temps réel.

L'OMS s'inquiète du risque pour la vie en Chine et a réitéré l'importance de la vaccination, y compris des rappels, pour se protéger contre l'hospitalisation, une forme grave de la maladie et le décès.

Cela est particulièrement important pour les personnes âgées, celles qui ont des problèmes médicaux sous-jacents et les autres personnes qui sont plus exposées à des issues graves.

Compte tenu de la circulation si élevée en Chine et du manque de données complètes - comme je l'ai mentionné la semaine dernière - il est compréhensible que certains pays prennent des mesures qui, selon eux, protégeront leurs propres citoyens.

Ces données sont utiles à l'OMS et au monde entier, et nous encourageons tous les pays à les partager.

Les données restent essentielles pour que l'OMS puisse procéder à des évaluations régulières, rapides et solides des risques liés à la situation actuelle et adapter ses conseils et ses orientations en conséquence.

En dehors de la Chine, l'un des sous-variants d'Omicron initialement détectés en octobre 2022 est XBB.1.5, un recombinant de deux sous-lignées BA.2.

Ce sous-variant est en hausse aux États-Unis et en Europe et a désormais été identifié dans plus de 25 pays.

L'OMS suit de près la situation, évalue le risque de ce sous-variant et fera rapport en conséquence.

La COVID-19 demeurera sans aucun doute un sujet de discussion majeur, mais je crois et j'espère que moyennant des efforts appropriés, 2023 sera l'année où l'urgence de santé publique prendra officiellement fin.

Parmi les autres bonnes nouvelles à signaler, la maladie à virus Ebola n'a plus été détectée en Ouganda depuis le 27 novembre. Si cette situation se maintient et en l'absence de nouveaux cas d'ici au 11 janvier, la flambée sera déclarée terminée.

Ces dernières années se sont avérées difficiles pour notre santé collective, mais je reste confiant et convaincu que ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous pourrons

tirer parti de la science et en partager les connaissances,

trouver des solutions permettant de sauver des vies, et

renforcer la solidarité pour relever les défis sanitaires auxquels nous sommes confrontés.

Cette année marque par ailleurs le 75e anniversaire de la création de l'OMS, et, au cours des prochaines semaines et à l'occasion du Conseil exécutif de l'Organisation, nous dévoilerons davantage d'informations sur nos projets pour cette année historique.

Bonne année ! Ensemble !

Christian, je vous rends le micro.

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