Près de quarante détenus se sont évadés mercredi 4 janvier dans la soirée du cachot du camp GD à la cité de Mbanza-Ngungu (Kongo-Central). La police parle de dix-neuf évadés. Selon des témoins, les prévenus ont pu s'évader en cascade grâce à un plan qu'ils avaient élaboré. Les policiers de garde, désemparés, n'ont pas pu les arrêter.
Selon des témoins, cette évasion a eu lieu vers 19 heures locales au cachot du parquet près le tribunal de grande instance de Mbanza-Ngungu.
Les mêmes sources affirment que ces détenus se sont entendus et ont exprimé le besoin de boire de l'eau. A l'arrivée du bidon d'eau, ils ont forcé la porte du cachot et sont sortis en masse.
Les deux policiers de garde surpris par l'événement, n'ont pas pu maîtriser ces quarante détenus. Ces derniers ont fui en abandonnant leurs armes.
Le chef d'antenne de la Commission nationale des droits de l'homme fustige le manque de célérité dans le traitement des dossiers judiciaires en période des festivités. Cette situation, selon lui, est la cause du surpeuplement de ce cachot d'une faible capacité d'accueil, soit 15 personnes.
En réaction, le commandant du commissariat territorialde la police de Mbanza-Ngungu, John Barakomeroi, ne parle que de 19 évadés sur les 23 qui se trouvaient dans ce cachot. Il assure qu'ils seront tous rattrapés grâce aux recherches de la police.
Selon lui, parmi les évadés il y a des bandits de grand chemin qui, après 48 heures conformément à la loi, ont été transférés au parquet.
Mais, pour des raisons qu'il ignore, le parquet les avait renvoyés encore au cachot.