C'est une affaire qui avait fait grand bruit en Tunisie, en 2020. Et la colère avait été grande en Tunisie suite à la découverte, dans le port de Sousse, de 282 conteneurs contenant des déchets en provenance d'Italie. Les premières condamnations sont tombées dans ce dossier.
" Nous ne sommes pas la poubelle de l'Europe ". La colère avait été grande en Tunisie suite à la découverte, dans le port de Sousse, de 282 conteneurs contenant des déchets en provenance d'Italie.
C'était en 2020. Depuis, une partie des déchets ont été renvoyés en Italie.
Le ministre de l'Environnement de l'époque, Mustapha Aroui, vient d'être condamné à trois ans de prison en première instance. À l'époque des faits, il avait été démis de ses fonctions et arrêté.
Avec lui, ce sont cinq autres personnes qui ont été condamnées dont d'anciens cadres de l'administration ou encore le propriétaire de la société tunisienne de recyclage des ordures qui écope de quinze années de prison par contumace, celui-ci étant en fuite.
Les conteneurs de la discorde - partie d'un vaste contrat dépassant les cinq millions d'euros - renfermaient des déchets qui s'étaient avérés non recyclables. À base de plastique toxique et de déchets ménagers et hospitaliers, ils avaient provoqué l'ire de la société civile tunisienne qui avait organisé plusieurs manifestations pour demander le renvoi à l'envoyeur des cargaisons en question. Certaines ONG de défense de l'environnement avaient alors tenu à superviser le départ des déchets vers l'Italie.
1900 tonnes de déchets étaient alors restés sur le territoire tunisien. Un renvoi rendu difficile par l'absence d'ambassadeur de Tunisie en Italie.
Une affaire qui a mis en lumière le phénomène d'envoi de déchets des pays du nord vers des pays du sud qui, souvent, peinent déjà - comme c'est le cas de la Tunisie - à traiter leurs propres déchets.