C'est le second moteur de l'économie sénégalaise : le tourisme a été frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19 depuis 2020. Les professionnels du secteur se sont réunis ce jeudi 6 janvier, à Dakar pour faire le point sur un secteur encore " en convalescence ".
C'est la haute saison en ce moment au Sénégal, une destination " nature et culture ", selon ses promoteurs. Mais malgré une relance des activités dans le tourisme d'affaires, le tourisme de loisirs " continue de souffrir ", affirme Mamadou Racine Sy, président des organisations patronales de l'industrie touristique.
" La France est notre principal marché émetteur. Avec la crise en Ukraine, le pétrole, les prix de fret qui ont quintuplé, il y a des problèmes qui peuvent modifier les habitudes de consommation des gens. Et on ne sait pas quelle sera la tendance dans les mois à venir. Il y a eu des mesures prises par le chef de l'État, le président Macky Sall, pour notre secteur, notamment d'ordre fiscal, il faut que ces mesures puissent être prolongées d'au moins un an ", demande Mamadou Racine Sy.
Protéger le patrimoine pour attirer les touristes
Mais pour attirer les touristes, il faut aussi " protéger " les sites, souligne Blandine Leguichaoua de l'agence de voyages Origin'Africa. Le Lac Rose est menacé par la montée des eaux, le mini-désert de Lompoul par l'extraction de zircon. On sait très bien que l'industrie minière est importante, mais est-ce qu'on n'aura pas pu réfléchir tous ensemble avant de signer la disparition de ce micro-désert, qui fait partie de l'offre touristique, s'interroge Blandine Leguichaoua. Donc la protection des sites, l'organisation des sites, il faut innover ! Déjà, il faut commencer par une grande ville comme Dakar, qui a besoin de lieux touristiques organisés. "
Les acteurs misent aussi sur l'augmentation du tourisme régional, intra-africain. Aujourd'hui, il représente déjà 20 % des flux touristiques au Sénégal, selon Mamadou Racine Sy.