En ce début de l'année nouvelle, je fais le choix du recul, de la distance et de la réflexion sur les questions strictement politiques. Je sors des radars médiatiques. Je m'impose cette pause en attendant que les échéances électorales se précisent vraiment. Cette décision est motivée par plusieurs facteurs.

Le premier est une forme de lassitude devant l'absence totale de réaction des décideurs politiques aux propositions et suggestions formulées à longueur d'"observations" mais assimilées comme des critiques négatives par le gouvernement. Je ne vois pas l'intérêt de se répéter.

Et tout aussi futile cette tentation d'un journalisme de réaction qui ne fait qu'alimenter des spéculations et des polémiques stériles.

Il n'y a pas que les politiques. Je trouve totalement contradictoire et contreproductif la pratique médiatique qui veut que l'on invite les commentaires, en principe avisés, d'un observateur d'expérience, pour ensuite, l'exposer aux propos souvent diffamatoires, outrageux, insultants d'internautes anonymes, partisans, et de mauvaise foi. C'est faire une chose - réfléchir - et ensuite son contraire - déblatérer - sous prétexte de débat démocratique. On ne débat pas avec des "snippers", les modérateurs devraient le savoir.

En prévision des prochaines échéances électorales, et pour sauvegarder la cohésion sociale, il faut espérer une claire démarcation du rôle des protagonistes.

Le gouvernement est dans son rôle quand il défend son bilan ; les oppositions dans les leurs quand elles fustigent les manquements du régime. Les journalistes indépendants ne sont pas sur scène-là. Ils ne sont pas des acteurs. Ils sont des médiateurs ; ils sont entre les acteurs, et le public. Pour l'éclairer.