Le ministre du Commerce de la consommation et de PME, Abdou Karim Fofana a invité les acteurs, notamment les services de l'Etat, le secteur privé, les associations de consommateurs, à faire du consommer local une affaire de tous afin de relever le défi. Il tenait ses propos hier, jeudi, en marge de la cérémonie d'ouverture officielle de la deuxième édition du mois du consommer local qui s'est tenu au CICES.
Il y a trois mois, le chef de l'Etat lançait les concertations nationales sur la vie chère, en relation avec toutes les forces vives de la nation. Des concertations au sortir desquelles 17 mesures d'urgence avaient été retenues parmi lesquelles celle de promouvoir le consommer local. A cet effet, instruction a été donnée au ministère chargé du Commerce et des PME en relation avec tous les services de l'Etat, le secteur privé et autres associations de consommateurs d'élaborer et proposer au gouvernement un programme intégré de promotion du consommer local assorti d'un plan d'action budgétisé.
D'ailleurs, deux années auparavant, à Diamniadio, et en réponse au contexte précédent de crises lié à la pandémie de Covid-19, le chef de l'Etat présidait le conseil présidentiel sur la relance de l'économie avec l'adoption du Pap2A. Ainsi, cette rencontre a permis de réunir tous les acteurs de la vie sociale et économique pour échanger sur les réaménagements nécessaires à opter dans les interventions politiques et la redéfinition des axes prioritaires en vue d'apporter la réponse idoine et repositionner notre économie dans son ancien trajectoire de croissance.
C'est pourquoi, selon le ministre Abdou Karim Fofana, " Réussir à faire de cette nouvelle approche une réalité, équivaudra à absorber les dynamiques endogènes de développement de l'économie locale, pour davantage encourager la jeunesse à entreprendre, PME et PMI à produire plus en qualité et en quantité suffisante ". Aussi, " Les start-up, les artisans, les groupements de femmes sont incités à faire davantage, éclore leur talent et leur génie créateur pour transformer les ressources locales et fournir les services de qualités ", relève-t-il.
Estimant que ce défi est largement à la porté du Sénégal, compte tenu de ses acquis et potentialités, le ministre du Commerce indiquera à ce titre : " Pour y arriver, la politique Produit du consommer sénégalais doit être l'affaire de tous. Parce que quand on parle de politique publique, on a l'impression que c'est la seule responsabilité de l'Etat. " Cependant, répondant à une question d'un acteur du secteur privé demandant à ce que 67% soit mis dans le secteur privé, M. Fofana de répondre que " 67% de la commande publique au Sénégal est exécuté par les entreprises locales ou communautaires. Donc, ça signifie que nous sommes maître chez-nous ".
Aussi, indiquera-t-il : " Le président Macky Sall s'était engagé à dédier 60% de la commande publique de mobiliers. Je suis ravi de vous dire qu'en 2021-2022, nous sommes arrivés à 69% avec 1 400 000 000 FCFA décaissé par la Direction du matériel et du transit administratif (DMTA). Sans compter le budget de deux milliards et demi qui a été destiné à la réhabilitation des tables-bancs des écoles... "