Congo-Kinshasa: Ça bouillonne !

A l'aune des élections en République démocratique du Congo, les déclarations à la présidentielle se multiplient au niveau de différents états-majors des partis politiques. Des candidatures qui relèvent du sérieux à l'insolite.

La caution de 100.000 $ n'impressionne nullement certains candidats. Tandis que les autres ne croient pas à leurs propres déclarations. Ils réfléchissent sérieusement avant de s'y engager surtout que cette caution versée au trésor public n'est pas remboursable.

Les candidats qui se sont présentés à la présidentielle de 2018, n'avaient que leurs yeux pour pleurer après avoir perdu. Tirant la leçon du passé très peu d'entre eux sont prêts à tenter l'aventure pour une nouvelle fois. Ils préfèrent s'inscrire dans le schéma de l'opposition en vue de se créer un espace sous le soleil.

Après la candidature de Lisanga Bonganga à la magistrature suprême sous la bannière de son nouveau regroupement l'Alliance des Pro-Étienne Tshisekedi wa Mulumba (APETM), c'est le leader du parti Solidarité congolaise pour la démocratie (SCODE), Jean-Claude Muyambo Kyassa, d'emboîter les pas. Au moment où il annonce sa candidature à la présidence pour 2023, il fait également état de son rapprochement avec Moïse Katumbi, avant de prédire que son association avec Katumbi dirigera ce pays.

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Jean-Claude Muyambo était l'un des alliés de Félix Tshisekedi dans la région du Grand Katanga et s'était proclamé coordonnateur de l'Union sacrée dans cette zone sud-est de la RDC avant de changer son fusil d'épaule. Désormais, toutes les forces politiques de l'opposition convergent vers Moïse Katumbi que le parti Ensemble pour la République a désigné comme candidat à l'issue d'un congrès qui s'est tenu à Lubumbashi. De plus en plus, l'opposition se formalise derrière un candidat unique qui devra faire face à Tshisekedi.

L'ancien gouverneur du Katanga est l'un des leaders de l'opposition qui peuvent brasser 100.000$ de caution sans sourciller. On croit comprendre que cette force à l'unisson de l'opposition autour de chairman de Ensemble pour la République, n'est pas gratuite au moment où certains leaders alors déclarés candidats à la présidence de la République, ont le diable dans leur bourse. S'approcher de l'ancien gouverneur du Katanga va leur permettre de se refaire une santé financière. Cette facilité financière ne leur est pas garantie à l'Union sacrée.

Entretemps, la Centrale électorale semble se réjouir d'avoir atteint le cap de plus d'un million d'enrôlés. L'opération d'identification et d'enrôlement après un peu moins de deux semaines de son lancement intervenu le 24 décembre dernier, ne comptera pas de journées chômées. La journée du 4 janvier consacrée en mémoire des martyrs de l'indépendance ou encore celle du 16 et du 17 janvier dédiée respectivement à Mzee Laurent-Désiré Kabila et à Emery-Patrice Lumumba, les bureaux de la CENI resteront ouverts.

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