Discours du Chef de l'Etat en réponse aux vœux du Corps diplomatique
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique,
Je tiens, avant toute chose, à vous remercier pour les propos aimables que vous venez de tenir à mon endroit, et à celui de mon pays.
Je me réjouis également de nos retrouvailles, deux années après notre dernière rencontre, en raison - vous pouvez le comprendre - de la pandémie du COVID-19.
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique,
L'année 2022, qui vient de s'achever, a été principalement marquée par la persistance des effets néfastes de cette pandémie, et la survenance d'un conflit armé entre la Russie et l'Ukraine.
Ces deux faits majeurs continuent d'affecter profondément la stabilité de nos économies, plus particulièrement celles des pays en voie de développement, et tendent à accentuer les dysfonctionnements dans le commerce international.
Je voudrais ici rappeler que le Cameroun reste attaché au règlement pacifique des conflits par la voie du dialogue et de la négociation.
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique,
Au cours de l'année écoulée, le monde a continué à faire face à d'autres défis tout aussi préoccupants, notamment le terrorisme et l'extrémisme violent, les questions migratoires, les changements climatiques, pour ne citer que ceux-là.
C'est dans le cadre de la recherche de solutions à certains de ces défis, qui interpellent les pays africains, que j'ai plaidé, lors du récent Sommet Afrique/ Etats-Unis, pour la mise en place de mécanismes de financements plus cohérents et adaptés aux préoccupations du continent africain.
Je reste persuadé que la mise en place d'un véritable marché africain des capitaux permettra à l'Afrique de disposer d'outils adaptés au financement de son développement.
Je me félicite par ailleurs de ce que la récente Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP27 de Charm El-Cheikh en Egypte, ait mis en évidence la nécessité de soutenir, par des financements conséquents, les efforts d'adaptation des pays en voie de développement.
Il appartient désormais aux pays développés de respecter leurs engagements, en l'occurrence la constitution d'un fonds de 100 milliards de dollars en faveur des pays vulnérables, pour compenser les pertes et dommages qu'ils subissent du fait du dérèglement climatique.
La persistance des inégalités dans le commerce mondial constitue également l'un des sujets de préoccupation qui doit interpeller la communauté internationale. Les crises successives auxquelles sont confrontés les Etats ont mis en évidence l'interdépendance des économies et l'exigence de solidarité entre les Nations.
L'opérationnalisation de la Zone de Libre Echange Continentale constitue à cet égard, une avancée significative dans le renforcement du commerce interafricain. Elle pourrait, à terme, contribuer à accroitre la part de l'Afrique dans le commerce international, à travers une augmentation substantielle du volume des échanges avec ses partenaires étrangers.
Le Cameroun se félicite de compter parmi les sept premiers pays du continent qui expérimentent déjà l'exportation de certains produits, dans le cadre des mécanismes prévus par l'Accord sur la Zone de Libre Echange Continentale.
Mesdames, Messieurs les membres du Corps diplomatique,
Comme je l'ai précédemment évoqué, de nombreuses crises sécuritaires perdurent dans le monde. L'Afrique, hélas, continue d'être le théâtre de plusieurs conflits armés.
Quelles que soient leurs formes ou les raisons invoquées pour les justifier, ces conflits constituent de véritables freins au développement, en même temps qu'ils affectent des populations innocentes.
Il revient, certes, à chaque Etat de prendre les mesures utiles et nécessaires pour développer la paix en son sein ou avec ses voisins.
Je voudrais toutefois plaider pour que la communauté internationale accorde un intérêt plus accru aux situations de crises et de conflits ayant pour théâtre le continent africain.
Monsieur le Doyen,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique,
Le moment est maintenant venu pour moi de vous prier de bien vouloir transmettre aux hautes autorités que vous représentez, mes meilleurs vœux de prospérité pour l'année nouvelle.
A vous-mêmes et à vos familles respectives, j'adresse mes sincères souhaits de santé et de succès pour l'année 2023.
Vive la coopération internationale !
Vive la solidarité internationale !
Je vous remercie de votre attention.
Yaoundé, le 06 janvier 2023