Madagascar: MIDIRAMA - 2023 ne se présente pas sous les meilleurs auspices

Après la parenthèse des fêtes de fin d'année qui a permis aux Malgaches de s'évader d'un quotidien difficile, le pays retrouve l'atmosphère de crise s'étant installée depuis le déclenchement de l'épidémie de Covid-19.

Cette dernière a été plus ou moins maîtrisée, mais l'économie malgache ne s'en est jamais relevée. Les décisions prises n'ont pas été suffisamment efficaces pour stopper sa lente descente aux enfers.

Les infrastructures routières se sont peu à peu délabrées, l'agriculture qui est à la base de notre autosuffisance alimentaire a été laissée en jachère ; les promesses faites pour développer le pays n'ont pas été tenues. Les analystes ont aujourd'hui beau jeu de parler de tous les problèmes qui assaillent les Malgaches.

Cette première semaine de l'année 2023 a commencé avec l'annonce de la démission du gouverneur de la Banque centrale dont tout le monde parlait depuis longtemps, mais qui a été effective ce mercredi. Le contexte dans lequel elle survient donne une certaine consistance aux rumeurs de cessation de paiement de l'État. Des économistes expriment ouvertement leur inquiétude à propos des suites qui peuvent être données par le FMI à cette nouvelle.

Le nouveau gouverneur est un ancien fonctionnaire de l'institution de Bretton Woods et sa nomination a sans doute été faite pour faciliter les pourparlers qui vont avoir lieu avec les bailleurs de fonds internationaux. L'avenir s'inscrit en noir pour Madagascar et tous les voyants vont passer au rouge. On attend beaucoup du successeur de Henri Rabarijohn, mais il n'est pas un docteur miracle.

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On verra bientôt quelles seront ses premières décisions à la tête de la BFM. L'inflation et l'insécurité resteront les premiers maux qui vont s'abattre sur la société malgache durant cette année 2023. La population va supporter des épreuves encore plus pénibles qu'avant.

Le retour des contaminations de la Covid-19 est tout aussi préoccupant et les autorités sanitaires recommencent à alerter sur les dangers du virus qui se répand sans qu'on y prenne garde. L'exhortation à la vaccination a repris de plus belle.

L'attention de tous les médias internationaux continue toujours de se porter sur l'évolution du conflit russo-ukrainien. Le face-à-face entre les forces armées russes et ukrainiennes est toujours aussi tendu, mais pour le moment, aucune offensive n'a eu lieu. Les canons continuent de tonner même si le président Vladimir Poutine a décrété un cessez-le-feu de trois jours à l'occasion de la célébration du Noël orthodoxe.

Cette déclaration a été qualifiée d'hypocrite par les Ukrainiens. Dans la foulée, le porte-parole de l'armée russe a parlé de la mauvaise volonté affichée par leurs adversaires qui ne veulent pas respecter la trêve. La situation devrait s'éclaircir dans les jours à venir car on verra ce qui se passera sur le terrain. L'état major de l'armée ukrainienne continue de réclamer l'envoi par leurs alliés occidentaux d'armes encore plus performantes.

En France, les mouvements sociaux vont peut-être perturber sérieusement le gouvernement. Les Boulangers ont été les premiers à réagir face à la hausse de leurs charges et ont été reçus par leur ministre de tutelle. Les médecins libéraux ont obtenu une revalorisation du prix de leur consultation. Le budget du ministère de la Justice va être revu à la hausse.

L'optimisme n'est vraiment pas de mise en cette année 2023 qui s'annonce sous de sombres perspectives. C'est vers les dirigeants que tout le monde se tourne pour leur demander de mettre en place une politique efficace. Une véritable synergie devrait avoir lieu entre toutes les élites de la nation pour les aider.

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