Les musiciens malgaches pleurent la disparition du maestro. N'ayant pas pu résister à la maladie de l'insuffisance rénale et cardiaque, Hery Razakamahefa a rendu son dernier souffle à Antananarivo avant-hier.
Désormais, le grand musicien ne jouera plus ses instruments emblématiques tels que le violon, le piano, le tuba ainsi que la trompette. Étant l'un des fondateurs de "Jejy music orchestra and choir" et musicien des artistes de renom comme groupe Njila, Poopy, VHF, Tselatra, Njakatina, Mahaleo, et Rossy, son absence sera plus que remarquable.
"Hery Razakamahefa maîtrisait parfaitement les théories et les pratiques de la musique. Il était à la fois un très bon professeur et l'un des plus grands chefs d'orchestres de la Grande île. Lire faisait partie de son passe-temps préféré. Il se distingue surtout par l'amour de la prière " affirme Hando Razakamahefa, son frère.
Un parcours de maître
Issue d'une famille de musiciens, l'as du violon est devenu à son tour un accro dès son jeune âge. Son père Jean Razakamahefa a remporté le premier prix du conservatoire de Paris.
Et le conservatoire de Russie du meilleur violoniste l'a encadré pour devenir ensuite un musicien multi-instrumentiste. Il a suivi une étude supérieure en Musique à l'ESCA puis a été diplômé en violon et chef d'orchestre à l'université de Lille en France.
Le maestro a été le chef d'orchestre philharmonique d'Analamanga et Professeur de Musique au Jejy ainsi qu'à l'étranger. Ayant déjà fait une tournée internationale en France, Mayotte, Allemagne, Italie, Bangkok et La Réunion, il a reçu une médaille venant de pape Jean Paul 2 en 2003. Son enterrement se déroulera demain à Soavinimerina.