Le Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport (SSRIA), à Plaisance, fait le choix de l'énergie renouvelable. En effet, Airports of Mauritius Limited (AML) a lancé un appel à manifestation d'intérêt pour la réalisation d'une étude de faisabilité pour équiper l'aéroport d'une centrale d'énergie renouvelable. Le but : augmenter la part d'énergie renouvelable dans la consommation énergétique de l'aéroport et ainsi contribuer à l'effort pour que le pays atteigne 60 % de sa production énergétique de source propre.
L'adoption de l'énergie propre par l'aéroport de Plaisance est aussi un moyen de réduire son empreinte carbone, les aéroports et les avions étant aussi responsables de la facture carbone de la planète. D'autant que l'Airports Council International (ACI) a fixé comme objectif d'avoir une empreinte carbone neutre d'ici à 2050.
Selon le document d'appel à manifestation d'intérêt, AML et ATOL ont fait une demande pour intégrer le CEB Greenfield Renewable Energy Scheme en 2021. AML et ATOL souhaitent construire une centrale d'énergie renouvelable comprenant des panneaux photovoltaïques de 14 Méga Watts (MW). De la capacité maximale, 10 MW seront utilisés pour alimenter le CEB alors que 4MW seront utilisés pour l'aéroport et les environs. En effet, sur la production d'unités fournies au CEB, l'aéroport va utiliser le réseau du CEB lorsque la centrale ne pourra produire du courant à partir du soleil, soit le soir. L'étude de faisabilité permettra de savoir si le projet est viable sur les vingt prochaines années.
Du courant en surplus
L'aéroport consomme 22 millions de kilowatt-heure, soit 22 gigawatt-heure sur une année. Or, AML et ATOL vont se connecter au "grid" du CEB pour produire du courant en surplus et pour leur propre usage. Plusieurs sites sont ciblés pour l'installation des panneaux photovoltaïques, le toit pour les parkings, le toit des bâtiments ou les terrains à proximité de l'aéroport.
L'étude doit inclure les détails techniques, l'Environmental Impact Assessment (EIA) et l'aspect financier dont les options de financement de ce projet ambitieux. Parmi les options figurent un partenariat public-privé et un prêt bancaire.
Cette étude de faisabilité, dont l'appel à candidatures prend fin le 8 février, vise à recruter une firme ou un consultant avec une équipe pluridisciplinaire. Le dossier doit être bouclé au bout de 26 semaines. Une fois le contrat signé, les paiements vont se faire au fur et à mesure des documents fournis et des documents remis à AML.