Rien ne va plus entre le gouverneur de la région de Bongolava et le préfet de Tsiroanomandidy. Les dissensions entre les deux hauts responsables de cette région du Moyen-Ouest sont de nouveau étalées sur la place publique.
Et ce depuis quelques mois déjà, après que les maires aient élevé leurs voix pour dénoncer les agissements du préfet de Tsiroanomandidy concernant la gestion des papiers administratifs sur les bovidés.
Le représentant de l'Etat est accusé de corruption par ces élus. Le gouverneur de la région, quant à lui, a choisi le camp des élus et soutient que la corruption existe bel et bien sur la gestion administrative des bovidés, qui est une compétence du préfet local.
Cette prise de position du gouverneur est perçue comme un affront pour ce dernier. Hier encore, le gouverneur a soutenu le mouvement contre le préfet de Tsiroanomandidy qui a été dirigé par les maires.
Mauvaise posture
Les élus sont allés jusqu'à réclamer le départ du représentant de l'Etat. Hier, une manifestation a été organisée par des maires des communes de Bongolava durant laquelle le départ du préfet a été scandé par les manifestants qui ont squatté l'allée qui longe la résidence de la préfecture de Tsiroanomandidy.
Ce départ a fait l'objet des vœux des manifestants l'année dernière mais n'a pas encore été exaucé jusqu'à présent. Hier, ils ont interpellé le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation pour démettre le préfet de son poste actuel. Devant ces revendications qui reviennent avec les mêmes motifs de corruption, le préfet est en mauvaise posture dans sa circonscription. Mais il reste toujours inamovible.
