L'exécution de la sentence de la Commission consultative de règlement des conflits coutumiers (CCRCC), prononcée le jeudi 5 janvier sur le dossier du groupement Munigi, va être retardée.
Ce conflit oppose deux protagonistes au trône. Olivier Kakoti, destituée par cette sentence de la CCRCC/ Nord-Kivu en faveur de Mutumishi Kifende Amini, a introduit un recours au niveau de la CCRCC nationale.
Ce conflit du pouvoir entre les familles Bagore Kakoti et Mudeyi Kifende à la tête de ce groupement a déjà causé mort d'hommes.
La décision de la CCRCC provinciale, reconnaissant le droit au trône à la tête du groupement Munigi aux Mudeyi Kifende, est une réponse au recours introduit par cette famille depuis plus d'une année, dit le président de la CCRCC provinciale, le mwami Abdoul Kalemire 3:
" La commission consultative siégeant en appel, proclame monsieur Mutumishi Kifende comme ayant droit, étant le petit fils de Kifende reconnu officiellement comme premier chef de groupement de Munigi, vers les années 1920, par l'administration coloniale."
La partie lésée, le Mwami Olivier Kakoti, qui a succédé à son père il y a quelques années à la tête de cette entité, conteste la sentence et affirme avoir introduit son recours à la CCRCC nationale bloquant, selon lui, toute exécution de cette sentence.
" Il y a un document officiel qui montre que mon arrière-grand-père Bagore Bagwagwa avait régné depuis l'époque coloniale en 1958. Mais la commission provinciale veut diviser notre famille Bagiri Banyunju. Ça, on n'accepte pas. Nous sommes obligés d'interjeter un recours. Nous demandons à toutes les autorités de respecter ce que le règlement dit " a appelé le Mwami Olivier Kakoti.
Le 21 et le 22 octobre 2021, deux membres de la famille Kifende avaient été tués à la suite de ce conflit du pouvoir. Depuis, ce dossier se poursuit à la justice à Goma.