A travers un communiqué publié le jeudi 5 janvier, le Réseau pour les droits de l'homme (REDHO) alerte sur la persistance du conflit foncier, opposant les habitants de la localité de Vukeno dans la chefferie de Baswagha et ceux de la localité de Vukununu dans la chefferie de Batangi.
Ces deux entités se disputent le village de Mutswambi situé dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), d'après le REDHO.
Cette organisation des droits de l'homme révèle certains incidents à la suite de ce conflit. Le dernier en date est celui vécu le 03 et le 04 janvier, où plusieurs maisons appartenant aux ressortissants de Vukeno ont été incendiées et d'autres démolies à Vurangwa par des gens qui seraient venues de Vukuknunu.
En novembre 2021, quatorze autres personnes avaient été aussi poignardées à l'arme blanche à Vurangwa par les mêmes personnes.
Deux personnes, ressortissantes de Vukeno à Mutswambi avaient été assassinées en janvier 2021, rappelle le même communiqué.
Outre les incidents, le REDHO parle des menaces de mort et destructions de cultures dont sont victimes les habitants de la localité de Vukeno.
Le REDHO, qui s'inquiète du silence des autorités face à ce problème qui date de plus de trois ans déjà, appelle les autorités administratives du territoire de Lubero, celles de la province du Nord-Kivu ainsi que les autorités judiciaires et même la commission diocésaine justice et paix du diocèse de Butembo/Beni, de s'impliquer dans ce dossier pour que la paix règne dans cette partie du territoire.
L'administrateur militaire de Lubero, colonel Alain Kiwewa, assure qu'il va échanger vendredi 13 janvier avec les chefs de ces deux chefferies en conflits en vue de trouver une issue à cette crise.