Burkina Faso: L'ONU demande une enquête suite au massacre de vingt-huit personnes

Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé, le 7 janvier, les autorités de transition au Burkina Faso à mener une enquête " rapide, impartiale et transparente " après le massacre de vingt-huit personnes découvert la veille du Nouvel An.

Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, se félicite que Ouagadougou ait annoncé l'ouverture d'une enquête mais souhaite également que les autorités " demandent des comptes à tous les responsables, quelle que soit leur position ou leur rang ".

Des supplétifs de l'armée ont été accusés d'avoir tué vingt-huit personnes à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi (Nord-Ouest), dans la nuit du 30 au 31 décembre, un massacre qui fait craindre un cycle de représailles entre communautés au Burkina faso meurtri par la violence djihadiste depuis 2015.

" J'ai envoyé une lettre au ministre des Affaires étrangères soulignant ce message exact. Car les victimes et leurs proches ne méritent pas moins ", a indiqué le responsable onusien dans un communiqué. Le bureau de l'Organisation des Nations unies (ONU) aux droits de l'homme a précisé que ses sources locales avaient attribué ces morts aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), une milice constituée de supplétifs de l'armée pour combattre les djihadistes.

Selon le communiqué, les VDP sont arrivés dans la ville de Nouna, tuant vingt-huit personnes " en représailles apparentes de l'attaque d'une base militaire la nuit précédente " par des djihadistes présumés du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affiliés à Al-Qaïda.

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Après le massacre, le Collectif contre l'Impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), organisation de défense des droits humains au Burkina, avait également dénoncé " des exactions " commises par des VDP.

Le gouvernement avait alors indiqué qu'une enquête avait été ouverte " pour élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités " et a appelé " l'ensemble de la population au calme " en attendant que " toute la lumière " soit faite " sur ces violences inacceptables ".

Selon le CISC, " des civils armés se revendiquant être " des VDP se livrent " librement à des pillages organisés et à des exactions ciblées sur la population civile sur un fond de délit de faciès et de stigmatisation ".

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