Congo-Brazzaville: Maillon faible ?

" Sortir du cercle pernicieux de la construction-destruction-reconstruction " est l'un des passages clé du message de vœux livré par le président de la République, le 31 décembre à l'orée de l'année 2023. Le chef de l'Etat rappelait ce constat partagé par les Congolais du peu d'intérêt porté par les instances habilitées aux actes d'incivisme perpétrés contre les infrastructures publiques sur la presque totalité du territoire national.

Dans le sillage du programme de la municipalisation accélérée exécuté entre 2004 et 2016, un effort particulier avait été consenti dans la production et la distribution de l'eau et de l'électricité, l'asphaltage des voiries urbaines, l'amélioration des conditions de travail dans les chefs-lieux de département et de district, la construction des infrastructures sanitaires, scolaires et sportives.

S'il saute aux yeux que toutes les localités du pays n'ont pas été équipées pendant cette décennie, et que beaucoup d'autres attendent à leur tour d'être valorisées, il est en revanche indéniable de reconnaître que le sort réservé aux structures d'intérêt public bâties pendant cette période est peu enviable. Deux écueils majeurs les condamnent à une sénescence certaine : le premier est relatif au manque d'entretien, le second à l'incivisme des citoyens.

A supposer que l'on impute le manque d'entretien aux récurrentes tensions de trésorerie de la caisse publique confrontée à de vertigineuses sollicitations, les pouvoirs publics ne peuvent se prévaloir d'une quelconque excuse car il leur reviendra toujours, à travers des politiques cohérentes de développement, d'assurer la préservation des acquis pour ne pas être amenés à faire du surplace.

Evoquons à présent l'incompréhensible penchant à l'incivisme. A Brazzaville notamment, la dégradation d'ouvrages publics se passe de commentaire. L'exemple le plus frappant concerne les équipements du complexe sportif de Kintélé que des individus supposés non identifiés ont patiemment démolis sans être inquiétés. La question essentielle : quel est, dans ce cas, le maillon faible du dispositif national de répression de tels actes ?

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