Au Sénégal, le journaliste Pape Alé Niang a été renvoyé en prison, il y a deux semaines, pour des " informations de nature à nuire à la défense nationale ". Il est, depuis, en grève de la faim. Soixante-dix-huit journalistes africains, à l'instigation de Reporters sans frontières (RSF), ont lancé un appel pour réclamer sa libération et le respect de la liberté de la presse au Sénégal.
Parmi les signataires de l'appel initié par RSF, figurent, entre autres, Moussa Aksar, journaliste nigérien et président de la cellule Norbert Zongo pour le journalisme d'investigation en Afrique de l'Ouest. Joint par RFI, il nous fait part des actions à mettre en place en vue de la libération du journaliste Pape Alé Niang et de l'inquiétude que suscite son état de santé.
" Inquiets "
" Nous sommes très, très inquiets, dit-il, parce que son état de santé s'est dégradé, ces derniers moments, et nous en appelons aux autorités sénégalaises à tout mettre en œuvre pour que notre confrère retrouve sa famille. C'est une stratégie que nous sommes en train de mettre en place. Là, nous avons signé cet appel, ensuite, il y a d'autres stratégies que nous allons mettre en place. Nous allons continuer à faire pression sur les autorités sénégalaises. "
" La voie de certaines dictatures "
" Dans les prochains jours, les autorités sénégalaises vont nous entendre avec d'autres organisations de défense des droits humains pour demander à ce que notre confrère soit libéré. Le Sénégal est en train de suivre la voie de certaines dictatures africaines, c'est ça qui nous inquiète ", conclut Moussa Aksar.