Il a offert gîte et couvert au cerveau de l'attentat de Grand-Bassam le 16 mars 2016. Kounta Sidi Mohamed était hier à la barre du tribunal présidé par le juge Charles Bini. Ainsi le second jour du procès sur ces événements tragiques qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire a été marqué par les explications d'un accusé assez bavard. En effet, voulant démontrer son innocence au président du tribunal, le marabout est allé souvent dans tous les sens. Ainsi, il a été à plusieurs reprises appelé à aller à l'essentiel pour une meilleure compréhension de ses explications. Selon lui, c'est dans le mois de février 2016 qu'il a été contacté depuis le Mali par le mari de sa sœur à l'effet d'héberger le nommé Kounta Dallah, marabout au Mali, qui devrait arriver à Abidjan pour rencontrer un client.
" J'étais à Boundiali pour un mariage quand il m'a appelé pour dire qu'il est route. C'était le 19 février 2016. Moi, j'étais à la sortie de Bouaké ce jour-là. Je suis arrivé avant lui. Il est arrivé la nuit avec son petit Ibrahim. Je les ai hébergés pendant trois jours à Adjouffou chez moi. Après, un monsieur est venu les chercher pour les amener dans une grande maison au carrefour aéroport. Je suis allé découvrir cette maison. Et, après je les ai invités à Bassam pour aller nous laver ", a-t-il avoué, tout en soulignant qu'il n'a jamais été mis au courant de quoique ce soit en ce qui concerne les préparatifs des événements meurtriers.
" Pardonnez monsieur le président, j'ai confiance en vous. Je ne suis pas un djihadiste ", a-t-il plaidé. A l'en croire, le jour de l'attentat, Kounta Dallah, le cerveau des attaques toujours en fuite, est arrivé chez lui à 11 heures et est resté jusqu'à 14 heures. " C'est après son départ à 16 heures que j'ai appris qu'il y a eu des attaques à Bassam", a-t-il fait savoir. Après ces explications en réponse aux questions du tribunal, du procureur de la République Adou Richard et des avocats de la défense, l'audience a été suspendue par le président du tribunal. Elle reprend le mercredi prochain.