Au terme du premier concours national de mopacho, organisé par le ministère de l'Industrie culturelle, le Congo-Brazzaville a élu, samedi 7 janvier, le plus grand danseur. Il est originaire d'une région de l'Intérieur. Danse créée en 1990 dans la capitale, le mopacho monte en puissance ces derniers temps, grâce notamment aux réseaux sociaux.
Sur l'estrade du cinéma Canal Olympia à la place du Rond-point Poto-Poto, ce concours a regroupé douze concurrents, représentant l'ensemble des départements du pays. Après plus d'une heure de démonstrations, le jury, qui a noté que " les danseurs ont mis du cœur dans ce qu'ils font ", a livré le verdict.
" Même les mamans dansaient ça aussi "
" Le premier nous vient du département de la Cuvette (nord) ", a lancé le maître de la cérémonie. C'est donc Reich Ngassaye Edzoualiko, 22 ans, qui est lauréat. Il a reçu un chèque de 800 000 francs CFA (plus de 1 200 euros) avant de rappeler l'historique de la danse.
" Avant, le mopacho ne se dansait pas comme ça. Il se dansait en tirant seulement les pieds. Même les mamans dansaient ça aussi ", s'est-il souvenu. Désormais, les danseurs ont tout leur corps en mouvement, bougent les reins sans s'arrêter, décollent leur pied de quelques centimètres du sol. A ces gestes, il faut ajouter parfois les " roulades " avant et arrière.
Le satisfecit de Lydie Pongault
Après avoir remis le prix au premier lauréat, devant deux autres collègues membres du gouvernement, Lydie Pongault, ministre de l'Industrie culturelle, s'est réjouie de la réussite de l'événement : " Tous les départements de la République ont été représentés aujourd'hui pour ce concours que nous avons voulu organiser au début de l'année 2023, pour qu'au niveau de la culture nous soyons rassemblés ", a-t-elle indiqué.
Les candidats de Brazzaville et Pointe-Noire ont occupé respectivement la deuxième et la troisième places.