Afrique de l'Est: Un suspect arrêté après le meurtre d'Edwin Chiloba, figure de la communauté LGBT+ au Kenya

Quelques-uns des 500 travailleurs du sexe, y compris les lesbiennes, les gays, les transgenres et les intersexes (LGBTI), manifestant le long de l'avenue Nyerere à Mombasa, le 20 mars 2018. (photo d'illustration)

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk s'est déclaré samedi " secoué " par le meurtre d'Edwin Chiloba, défenseur des droits des personnes LGBT+ au Kenya. Vendredi la police a indiqué avoir arrêté un suspect.

Il avait 25 ans, et était l'une des figures de la lutte pour les droits des LGBT+ au Kenya. Le corps d'Edwin Chilobat a été retrouvé mercredi 4 janvier, dans une malle laissée sur le bas-côté d'une route, à environ 40 km d'Eldoret, dans la vallée du rift. Selon une source policière anonyme cité par l'AFP, le jeune homme, mannequin et créateur de mode serait mort " étranglé " après avoir été " torturé ". La découverte a suscité un tollé au Kenya.

Une enquête est en cours. Vendredi, la police a annoncé détenir un suspect. L'homme arrêté serait un ami de longue date de la victime. Mais d'autres personnes sont recherchées. Elles auraient été vues en train de charger dans une voiture un coffre en métal non loin du domicile de la victime. Toujours selon la police, c'est un chauffeur de moto taxi qui a donné l'alerte, après avoir vu un véhicule se débarrasser de la malle, permettant ainsi la macabre découverte.

La commission kényane des droits de l'homme dénonce " un nouvel acte répugnant de violence homophobe ". Selon ses proches, la victime avait déjà été menacée pour ses positions en faveur des LGBT+. Les condamnations et appels à la justice affluent de toutes parts, y compris de l'étranger. Vendredi soir, Ned Price, le porte-parole de la diplomatie américaine, a appelé à ce que " toutes les responsabilités soient établies " dans ce dossier.

En avril, un autre militant LGBT+ avait déjà été retrouvé assassiné au Kenya. Les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont punies par la loi kényane, avec des peines de prison pouvant aller jusqu'à 14 ans.

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