Il y a des personnes pour qui, donner aux autres est plus qu'un acte de générosité. C'est un sacerdoce pur et simple. Le combat de toute une vie. Première Dame de Côte d'Ivoire, Mme Dominique Ouattara fait partie de cette catégorie de personnes. Cette dame au grand cœur, qui marche allègrement sur les traces des illustres vagabonds de la charité, vole depuis de longues années, au secours des démunis. Sans distinction de race ni de religion, encore moins d'ethnie.
Incontestablement, elle résume avec acuité la leçon de vie de Raoul Follereau qui disait que " nul ne peut être heureux tout seul ". Les honneurs que la fondatrice de Children of Africa a reçus le jeudi 1er décembre dernier, avec sa distinction- au rang de Grand Officier de l'Ordre national, n'est que la juste reconnaissance d'une Nation à une citoyenne d'exception. Une femme de devoir, une femme au grand cœur qui ne laisse personne venir à elle et repartir sans être heureux, comme l'enseignait si bien Mère Teresa, religieuse catholique albanaise naturalisée indienne, missionnaire en Inde et lauréate du prix Nobel de la paix en 1979.
Chez la Première Dame, la générosité n'est pas un simple acte circonstanciel de bonté envers son semblable : elle est innée, voire l'essence et le sens même de son existence. En général, en Afrique, les épouses des chefs d'Etat découvrent leur âme charitable une fois installées dans le confort douillet du Palais présidentiel. Souvent, ce n'est pas méchant de le dire, elles le font pour ne pas rester oisives dans leur somptueux cadre de vie. Mais, avec celle que les enfants de Côte d'Ivoire appellent affectueusement " Maman Dominique Ouattara ", ce n'est pas du tout le cas. Car, elle n'a pas attendu d'être Première Dame pour apporter assistance aux défavorisés. L'engagement social de la First Lady ivoirienne remonte à plusieurs années, avant l'accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême du pays en 2011. Alors qu'elle vole déjà au secours des nécessiteux, Dominique Ouattara formalise son combat pour les plus vulnérables, en 1998 par la création de la Fondation Children of Africa, " les enfants d'Afrique. " A cette période, sa vision était claire et toute tracée : aider les tout-petits à avoir une meilleure vie sur le continent.
Avec sa fondation, elle multiplie, aussi bien en Côte d'Ivoire que dans d'autres pays africains, les actions humanitaires. Campagnes de vaccination massive, prises en charge médicale de certains patients dont des interventions chirurgicales hors d'Afrique, distributions de kits scolaires, constructions de centres d'accueil pour enfants en difficulté à Abidjan (Case des enfants) et à l'intérieur du pays... L'exemple édifiant de cet engagement humanitaire est l'Hôpital Mère-Enfant, le tout premier en Afrique de l'ouest, doté d'un plateau technique qui a très peu de choses à envier à l'Hôpital européen Georges Pompidou ou à la Pitié-Salpêtrière, des établissements sanitaires parmi les meilleurs au monde. Ces comparaisons loin d'être démesurées, en disent long sur la qualité de l'offre de soins de cet hôpital de référence, ultra-moderne. Un vrai cadeau du ciel aux mères et aux enfants de la Côte d'Ivoire, et certainement de la sous-région.
Pour autant, Mme Dominique Ouattara surnommée aussi " la Blanche Colombe ", ne s'est pas arrêtée là. Mère de famille, elle sait mieux que quiconque le rôle prépondérant que jouent les femmes dans l'équilibre et l'épanouissement du foyer et de la société en général. C'est pourquoi, en plus de se battre pour le bien-être des enfants, elle a mis en place le Fonds d'appui aux femmes de Côte d'Ivoire ( FACI) dont la dotation a été portée aujourd'hui à 25 milliards de FCFA. Ce fonds a sorti des centaines de milliers de femmes de la précarité, restaurant ainsi leur dignité tout en leur conférant considération et respect. Autrement dit, le FAFCI a changé carrément leur vie. Dans leur for intérieur, ces femmes qui sont nombreuses dans le pays, sont infiniment reconnaissantes à la Première Dame de Côte d'Ivoire pour ses bienfaits. Tout comme les populations des quatre coins de la Côte d'Ivoire qui reçoivent chaque année les dons de Mme Dominique Ouattara. Rarement, dans l'histoire récente de ce pays, une Première Dame n'aura été aussi active et généreuse avec ses compatriotes.
De toute évidence, Dominique Ouattara est une personne d'exception dotée d'un humanisme extraordinaire. Une perle rare qui fait la fierté de ce pays qui devrait s'enorgueillir de l'avoir. Et surtout, la nation devrait la magnifier, chaque jour, dans toute sa plénitude. Sa récente décoration s'inscrit sans doute dans cette voie. Mais, plus qu'une simple médaille, la Côte d'Ivoire a renvoyé l'ascenseur à une dame, qui s'est consacrée corps et âme à elle et qui lui a tout donné. Car, comme l'enseignait l'écrivain français Charles Gobinet, " la reconnaissance est une obligation qui suit nécessairement tout bienfait". Il était donc temps !