Miracle dans le Sud. Depuis quelques jours des pluies diluviennes s'abattent dans la région la plus aride du pays. C'est d'autant plus incroyable que dans certaines régions il n'est pas tombé une seule goutte de pluie depuis trois ans.
Une situation inédite en 60 ans, c'est le cas de le dire. Des régions sont inondées à tel point que des voitures ont été emportées par les eaux. Les habitants du Sud sont comblés. Ils vont pouvoir cultiver et avoir des récoltes dans cette région extrêmement productive. Le kere pourrait être annihilé pour un moment. Mais la population sait que cette embellie n'est que provisoire.
Cette générosité de la météo est peut-être une erreur et ne sera pas éternelle. La prochaine pluie risque de mettre de nouveau du temps. Ainsi outre les projets pour lutter contre le kere et d'adduction d'eau dans le Sud, la gestion de l'eau est sans conteste la plus importante pour mettre fin à la sécheresse dans cette partie du pays. Pendant quelques jours il est tombé la quantité pluie de plusieurs mois dans le Sud voire plusieurs années. Et en quelques jours toute l'eau sera tarie ingurgitée par le sol assoiffé par plusieurs années de sécheresse, ou déversée inévitablement dans le canal de Mozambique ou dans l'océan Indien. Faute d'un barrage hydraulique pour la contenir. Un beau gâchis.
C'est pourtant la meilleure solution pour sauver le Sud. Aucun régime n'y a pas pensé pourtant il existe plusieurs grands fleuves qui peuvent alimenter un ou des barrages lesquels peuvent irriguer des milliers d'hectares de rizières ou des terrains cultivables. C'est une option plus réaliste que la construction de pipe-line qui tarde à se concrétiser après plusieurs tentatives. Le développement de l'agriculture constitue le seul salut du Sud à défaut d'usine et d'industrie. La montée de l'insécurité est la conséquence de l'oisiveté d'une grande partie de la population. Le kere trouvera une solution à travers une agriculture performante. Il fallait y penser depuis la nuit des temps.