Tunisie: Médias publics - L'urgence de dialoguer

9 Janvier 2023

EN dépit de l'accord signé, début décembre 2022, entre le ministère des Affaires sociales et le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et la Fédération générale de l'information relevant de l'Ugtt sur l'urgence de trouver, ensemble, une solution consensuelle à la crise aiguë dans laquelle se débattent les entreprises de presse connues comme représentant l'information publique, à l'instar de Shem FM, d'Assabah, de la Snipe-La Presse et de Cactus-production, rien n'a été fait et l'accord en question n'a pas été encore activé.

Du côté du ministère des Affaires sociales et aussi du côté de la présidence du gouvernement à La Kasbah, on observe un silence radio total mais, en réalité, expressif et significatif quant à la position officielle relative à l'urgence de sauver les médias publics.

Plus encore et en réponse aux différents sit-in organisés par les journalistes devant le siège de la présidence du gouvernement ou devant le siège des entreprises sinistrées, l'on est en droit d'affirmer que le dossier ne bénéficie pas encore de l'intérêt et du suivi qu'il mérite auprès des hautes instances de décision, notamment auprès de La Kasbah où les décideurs ignorent le plus simplement du monde le rôle et la mission que les médias publics ont à assumer en cette étape de construction de la nouvelle République prônée par le Chef de l'Etat ou n'ont aucune proposition ou aucune approche viables propres à accompagner ce même processus qu'ils sont censés soutenir.

Que les journalistes et les employés de Shems FM entrent dans leur 17e jour de protestation, que la grande famille journalistique et administrative de l'entreprise la plus ancienne dans le pays, en l'occurrence La Presse, exprime quotidiennement son inquiétude et ses appréhensions et que le quotidien Assabah et Cactus-production lancent des appels pressants pour sauver leur existence même, il est du devoir du gouvernement de sortir de son silence assourdissant, de respecter ses engagements et de consentir à dialoguer avec ces entreprises qui représentent la mémoire du pays.

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