La direction régionale du commerce des Cascades en collaboration avec le poste de contrôle des eaux et forêts de la direction régionale de l'environnement des Cascades ont récemment procédé à la saisie des plusieurs tonnes de vivres qui étaient frauduleusement acheminées hors du Burkina. Ce sont au total 3 camions en provenance de Bobo à destination de la Côte d'Ivoire qui ont été saisis.
Ces camions saisis le 10 décembre dernier transportaient des céréales dont l'exportation est interdite au Burkina depuis déjà quelques années. Après investigations, la direction régionale du commerce des Cascades a reçu la presse le vendredi 6 janvier 2023 pour faire le point. En se déportant sur les lieux après les investigations, les contrôleurs ont pu constater que ces 3 camions étaient chargés d'environ 100 sacs de 100 kg de petit mil ; 400 sacs de 80 kg de petit mil ; 200 sacs de 100 kg de sorgho ; 500 sacs de 80 kg de sorgho ; 80 sacs de 100 kg d'haricot et 25 sacs de 25 kg de farine de maïs.
En recevant après les responsables de la cargaison toujours pour plus d'informations, le directeur régional du commerce des Cascades, Raoul Tiéné est formel : " ils ont répondu présent mais il s'est avéré que ces derniers ne disposaient d'aucun document leur permettant d'exporter ces céréales ". A ce dernier d'indiquer qu'on peut qualifier ces exportations de frauduleuses car aucun document n'accompagnait ces camions.
Il faut dire qu'une note signée le 15 septembre dernier du ministère du Commerce suspendant l'exportation des céréales telles que le mil, le sorgho, le maïs a été suivie d'une autre note du même ministère en date du 21 novembre. Celle-ci, à son tour, suspendait l'exportation de la farine du petit mil, du maïs et du sorgho. Ce sont des notes de rappel aux usagers, a poursuivi le directeur régional expliquant que cette interdiction était en vigueur depuis au moins deux ou 3 ans passés.
Toutefois, à entendre Raoul Tiéné, la mesure n'est pas respectée. " Je peux dire que nous sommes à la quatrième ou cinquième fois que des camions sont saisis entrain de sortir du territoire avec des céréales ", précise-t-il. Ces saisies ont été possibles avec le concours de la police, de la gendarmerie et des eaux et forêts comme c'est le cas présent.
Après ces saisies, pour le DR du commerce des Cascades, il faut dire qu'il y a une infraction constatée. " Le fait d'importer alors qu'il y a une note qui suspend ces importations c'est une infraction et en cela il y a des amendes ", a soutenu ce dernier qui précise que ces amendes peuvent aller de 500 000 à 500 millions de francs CFA et des sanctions qui peuvent aller jusqu'à l'emprisonnement de 6 mois à 5 ans.
Après les céréales destinées à l'exportation et qui n'ont pu être exportées, " ces céréales vont être remises sur le marché national ", a expliqué le DR. Ces céréales peuvent être remises à des structures qui accompagnent l'État pour le marché national. Ce fut l'occasion à la direction régionale du commerce des Cascades de rappeler aux usagers le respect des textes qui régissent leurs activités. " C'est en cela qu'ils peuvent mener sereinement ces activités ", avertit-il, les invitant au strict respect des textes pris par les autorités du pays. Et dans un contexte d'insécurité avec des personnes déplacées internes (PDI) qui ont dû abandonner leurs champs et où se posera avec acuité un problème de sécurité alimentaire, il est déplorable que des citoyens burkinabè osent encore acheminer des vivres hors du territoire en dépit de l'interdiction.