L'Association nationale des parents d'élèves du Congo (ANAPECO) au Sud-Kivu appelle à la suppression totale de la prime à l'école primaire. Selon cette association, il y a encore certaines écoles qui continuent à rançonner les parents en faisant payer cette prime, et cela en totale contradiction avec la gratuité de l'enseignement à l'école primaire. L'ANAPECO a fait cette déclaration ce lundi 9 janvier au cours d'une marche de protestation qu'elle a organisé à Bukavu.
L'objectif de cette marche, selon l'ANAPECO, consistait à exiger la pérennisation de la gratuité de l'enseignement à l'école primaire mais aussi à mettre les enseignants dans de bonnes conditions pour permettre aux élèves d'étudier sereinement.
Selon le président de l'ANAPECO/Sud-Kivu, Augustin Mulumeoderhwa Batandi, dans beaucoup d'écoles aujourd'hui les enfants sont victimes de diverses pressions liées à cette situation.
Si les parents s'opposent à payer cette prime, poursuit-il, ce sont les enfants qui payent les pots cassés, parce que chassés de l'école.
Toutes ces dénonciations sont reprises dans le mémorandum que l'ANAPECO/Sud-Kivu a adressé ce lundi au Président de la République.
"Nous demandons au Président de la République de faire respecter les lois du pays. Et que nos enfants puissent recouvrer leurs droits, car l'article 43 de notre constitution stipule que l'enfant congolais, notamment à l'école primaire, doit étudier gratuitement", peut-on lire dans ce document.
Cette marche de protestation a connu la participation des enseignants, des membres de la société civile et d'autres représentants de différentes couches sociales du Sud-Kivu. Elle est partie de la Place de l'Indépendance et a chuté au cabinet du gouverneur de province, où le mémorandum a été lu et déposé.